c'est le livre qui trône actuellement sur la table de nuit.
La lecture est assez aisée et prenante.
L'idée principale du livre est que le rêve américain est dépassé, l'Europe en construction est en train de construire un nouveau rêve universaliste.
Donc l'auteur compare les deux puissances, pour montrer à ses compatriotes américains, la force de cette Europe en construction et indirectement la nécessité des USA de réformer son modèle.
Bon c'est bien écrit (parfois un peu répétitif dans les deux premiers chapitres), facile et captivant. On apprend pas mal de choses, en particulier pour moi petit européen:
1/ ce que c'est en réalité le rêve américain
2/ la vision américaine de l'Europe.
Compte tenu de son propos, l'auteur est quand même un peu angélique dans sa description de la puissance européenne (il ne va quand même pas jusqu'à dire que l'UE est une puissance politique) Il faut préciser que le livre est sorti avant le référendum sur la constitution de l'UE.
Par exemple il déplore le dévoiement du rêve américain, dans la société actuelle. Selon lui, les Américains aujourd'hui rechercheraient la satisfaction immédiate et mise leur réussite sur la chance et sur le j*e*u, et non plus comme au temps des pionniers sur le travail pour les générations suivantes.
Bon ben de mon point de vue ce point n'est pas spécifique aux Américains.
quelques réflexions que j'ai bien aimées, en sachant qu'il n'est pas historien mais plutôt sociologue et économiste(?), donc sa réflexion est parfois un peu trop généraliste.
La société américaine est née d'une rupture avec l'Ancien monde, d'un isolement centré sur un espace nouveau à conquérir, un espace où tout est possible, c'est pourquoi la conception américaine de la liberté est selon l'auteur indissociable de l'autonomie, de l'individu, de la réussite personnelle.
La Frontière est un espace de liberté mais aussi de danger, un espace où il fallait être mobile pour être libre mais aussi en sécurité.
bref pour un Américain, l'important c'est l'autonomie (ne dépendre de personne), la mobilité (la liberté, de réaliser ce que l'on veut, tout est possible) ce qui assure la sécurité. D'où l'imaginaire du cow boy, puis ensuite le libéralisme. L'intimité est supérieure à l'insertion. Chaque américain recherche un espace exclusif, à soi où il est autonome.
Selon l'auteur, au contraire, la société européenne la recherche de la sécurité s'exprime par la volonté d'intégration communautaire, par contrat bilatéral (féodalité, corporations, villes fortifiées), donc pour les européens on a plutôt des valuers autour de la communauté, de l'insertion, de la social démocratie...