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| L'agrégation d'histoire | |
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+12gwann pedro cabral Ibarrategui Pero Coveilha BaronKray Hildoceras Mattheus Alain-James Oli le Belge Viel Pelerin SP Oexmelin 16 participants | |
Auteur | Message |
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Mosquito
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 15:23 | |
| - Oli le Belge a écrit:
- La question est: Pourquoi deux grades de profs ??
En plus, je n'ai toujours pas compris: l'agreg, c'est pour enseigner à l'unif ou pas ?? [il y a tellement de découpages et de niveaux qu'on ne s'y retrouve plus nous, vulgaire barbare du nord...] Eh, Oli : en deux mots : l'Agreg, c'est un moyen détourné de distinguer les professeurs de l'enseignement secondaire. Comme on ne peut pas faire 100% confiance au système de notations et d'avancement en vigueur, l'agrégation est un concours qui permet de distinguer les meilleurs éléments. Un système de récompense au mérite, en quelque sorte. Les profs agrégés ne sont pas forcéments profs à la fac, et réciproquement, car le professorat universitaire se fait largement par cooptation. Ils bénéficient juste de moins d'heure de cours, d'une grille salariale propre et aux avancements plus rapides, et comme le concours constitue une caution républicaine de la qualité d'un lauréat, le prof agrégé aura plus de facilité dans ses choix d'affectations, attendra moins longtemps pour se retrouver en lycée de centre-ville alors qu'un certifié devra batailler, etc etc etc... edit : - Hildoceras a écrit:
- torchons et serviettes...
Ben voilà, c'est çà! |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 16:11 | |
| Ce qu'il y a, c'est que le concours n'a pas grand chose à voir avec la manière dont on donne cours...à la limite, j'ai l'impression qu'on peut réussir l'agrégation et ne pas savoir gérer, motiver et guider une classe... |
| | | Alain-James
Age : 40
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 16:28 | |
| L'Agreg ne forme pas forcément de lumineux pédagogues ou didacticiens, mais vu le niveau demandé sur le plan scientifique, tu es sûr de son potentiel... Je ne sais pas si tu as tout à fait perçu à quel point cet examen est exigeant Oli! |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 16:47 | |
| - Alain-James a écrit:
- L'Agreg ne forme pas forcément de lumineux pédagogues ou didacticiens, mais vu le niveau demandé sur le plan scientifique, tu es sûr de son potentiel... Je ne sais pas si tu as tout à fait perçu à quel point cet examen est exigeant Oli!
Si si, mais le potentiel "scientifique" ce n'est pas la même chose que le potentiel "pédagogique"...selon mon expérience... |
| | | Alain-James
Age : 40
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 17:19 | |
| Non ce n'est pas pareil. Mais on peut raisonnablement penser de l'agrégé non-pédagogue qu'il va s'orienter vers la Recherche et vers l'universitaire, ne serait-ce que dans le souci de rester durablement sain d'esprit... |
| | | Pero Coveilha Uni-Mod
Age : 47 Localisation : soupçonnée
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 17:52 | |
| Ah bon? C'est des gens sains d'esprit qui se lancent dans la recherche? |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 17:55 | |
| - Alain-James a écrit:
- Non ce n'est pas pareil. Mais on peut raisonnablement penser de l'agrégé non-pédagogue qu'il va s'orienter vers la Recherche et vers l'universitaire, ne serait-ce que dans le souci de rester durablement sain d'esprit...
Comme c'est formulé là, on dirait que rester prof c'est se condamner à l'annexe psychiatrique... Edit: Presque brûlé par Pero... |
| | | gwann L'art et la bannière
Age : 37 Localisation : Ville du dragon
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 17:58 | |
| - Oli le Belge a écrit:
- Comme c'est formulé là, on dirait que rester prof c'est se condamner à l'annexe psychiatrique...
La question est de savoir si quelqu'un qui n'a aucun aucun talent pour la pédagogie et donc fort vraisemblablement aucun goût pour l'enseignement ne risque pas de vivre très mal sa situation au bout de quelques années. |
| | | Alain-James
Age : 40
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 18:02 | |
| - Pero Coveilha a écrit:
- Ah bon? C'est des gens sains d'esprit qui se lancent dans la recherche?
:) Non, j'entendais par là que le gars qui n'est pas pédagogue va passer par le lycée comme tout le monde, mais qu'il va faire en sorte de foutre le camp le plus vite possible, à moins qu'il ne veuille devenir con - si t'es pas fait pour ça, j'ai cru comprendre que ça se voyait vite, et que ça se ressentait vite aussi... Des gars mauvais pédagogues qui veulent absolument être profs en lycée, faut avouer que c'est pas forcément commun. Les gens qui passent l'agreg ont souvent le recul nécessaire pour se rendre compte de leur talent pédagogique et connaître leurs véritables aspirations (mais bien sûr des supers enseignants ET super chercheurs j'en connais des tas) |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 18:25 | |
| des gens qui n'ont aucun talent pour être prof mais qui pensent en avoir et sont donc profs...j'en connais aussi... |
| | | SP
Age : 47
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 18:57 | |
| - Mosquito a écrit:
Eh, Oli : en deux mots : l'Agreg, c'est un moyen détourné de distinguer les professeurs de l'enseignement secondaire. Oh, mais ce n'est pas détourné, c'est la base. Il y a les certifiés, il y a les agrégés (et il y a entre les deux les bi-admissibles). Ca a la même couleur, la même odeur, le même goût, ça sert à la même chose, mais ce n'est pas la même chose. |
| | | Alain-James
Age : 40
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 19:23 | |
| - Oli le Belge a écrit:
- des gens qui n'ont aucun talent pour être prof mais qui pensent en avoir et sont donc profs...j'en connais aussi...
Apparemment si tu les connais dans ton système, ça le rend pas plus sûr et efficace que notre système à concours. Au moins l'agreg est une sécurité érudite, histoire d'être sûr qu'il connaît son B-A BA quitte à être un prof pédagogiquement catastrophique... Par ailleurs, ya aussi des épreuves de didactique suivant les concours (au CAPES si je ne m'abuse?). Mais on peut pas leur demander de passer le concours et d'avoir tous une licence en psychologie de l'enseignement |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Sam 18 Oct 2008, 19:39 | |
| - Alain-James a écrit:
Apparemment si tu les connais dans ton système, ça le rend pas plus sûr et efficace que notre système à concours. Ce n'était pas mon propos...je ne jugeais pas le système, j'essaie de le comprendre [ce qui n'est pas facile quand on ne l'a jamais pratiqué...]. Et en matière d'enseignement, je me garderais bien de citer la Communauté française de Belgique en exemple. |
| | | Mosquito
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Dim 19 Oct 2008, 01:02 | |
| - Oli le Belge a écrit:
- Alain-James a écrit:
Apparemment si tu les connais dans ton système, ça le rend pas plus sûr et efficace que notre système à concours. Ce n'était pas mon propos...je ne jugeais pas le système, j'essaie de le comprendre [ce qui n'est pas facile quand on ne l'a jamais pratiqué...].
Et en matière d'enseignement, je me garderais bien de citer la Communauté française de Belgique en exemple. repeat after me : "francophone".... "francophone" |
| | | capitaine Fracasse
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Dim 19 Oct 2008, 01:04 | |
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| | | Oexmelin
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 01:47 | |
| - Viel Pelerin a écrit:
- l'idée défendue par notre république, (tata tattataaa main sur le coeur, debout!) est l'égalité des chances, la méritocratie.
On recrute quelqu'un sur son mérite... Je connais la théorie ce sont les détails pratiques qui m'égarent à chaque fois. Je ne suis jamais sûr d'en comprendre les subtilités (ce qui, d'ailleurs, revient précisément à un point soulevé précédemment: les bons candidats formés à l'étranger se trouvent confrontés à un système ésotérique qu'ils n'ont que peu de chance de comprendre...). Après, s'il faut comparer les théories... Je ne vais pas revenir sur les lacunes habituellement dénoncées de ce système, que tu évoques toi-même. Je suis sensible à l'argument du concours-comme-sélection-des-meilleurs. Par contre, j'ai toujours un doute sur les conséquences de cette sélection: n'y a-t-il pas, précisément, une standardisation poussée à un degré extrême qui ne favorise pas la diversité dans la formation et l'approche des enseignants? Qu'en est-il des gens au parcours atypique ? À ceux dont les capacités pédagogiques sont très grandes mais qui, pour un ensemble de raison, sont incapable de se tourner vers une préparation intensive, à temps plein ? N'y a-t-il pas là un manque de flexibilité ? |
| | | Viel Pelerin
Age : 48 Localisation : dans les hautes sphères
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 10:16 | |
| flexibilité??? un mot inconnu dans la vénérable éducation nationale! |
| | | Ibarrategui
Age : 42 Localisation : Marineland
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 10:42 | |
| Les parcours atypiques?
Mais mon bon Oex, c'est la France, ses stricts cursus honorum et sa hiérarchisation des mérites au regard des diplômes et concours obtenus. Jamais, ou presque, on ne rompt le plancher de verre si on ne l'a pas fait avant 25 ans.
Le jeune homme ou la jeune fille qui a sacrifié deux à quatre ans de sa jeunesse dans l'univers préparationnaire, et qui avec succès a affronté le concours de Normale Sup a sa vie assurée. Il ou elle sera agrégée, probablement docteur et probablement aussi maître de conférence ou professeur des universités au fil de sa carrière.
Ceux qui ont juste fait la faculté d'histoire peuvent être docteurs et même agrégés (à condition que les places ne soient pas toutes trustées par les normaliens), mais ils n'auront jamais la même carrière.
Quant aux autres... |
| | | Keyan Farlander
Age : 45 Localisation : Lorraine, France
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 10:46 | |
| - Ibarrategui a écrit:
- Les parcours atypiques?
Mais mon bon Oex, c'est la France, ses stricts cursus honorum et sa hiérarchisation des mérites au regard des diplômes et concours obtenus. Jamais, ou presque, on ne rompt le plancher de verre si on ne l'a pas fait avant 25 ans. Excusez de l'intrusion, mais c'est plutôt le plafond qui est en verre, plutôt que le plancher. A moins que l'idée à convoyer soit celle d'une descente (aux enfers ? dans les profondeurs de l'estime du locuteur ?), qui est pourtant incomparablement plus simple qu'une montée... :red: |
| | | Ibarrategui
Age : 42 Localisation : Marineland
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 10:59 | |
| - Keyan Farlander a écrit:
- Ibarrategui a écrit:
- Les parcours atypiques?
Mais mon bon Oex, c'est la France, ses stricts cursus honorum et sa hiérarchisation des mérites au regard des diplômes et concours obtenus. Jamais, ou presque, on ne rompt le plancher de verre si on ne l'a pas fait avant 25 ans. Excusez de l'intrusion, mais c'est plutôt le plafond qui est en verre, plutôt que le plancher. A moins que l'idée à convoyer soit celle d'une descente (aux enfers ? dans les profondeurs de l'estime du locuteur ?), qui est pourtant incomparablement plus simple qu'une montée... :red: Hum... Le sympathique lecteur, tel un Keyan Farlander aux yeux ouverts (lui), aura naturellement corrigé de lui-même |
| | | Mosquito
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 11:17 | |
| - Oexmelin a écrit:
- Viel Pelerin a écrit:
- l'idée défendue par notre république, (tata tattataaa main sur le coeur, debout!) est l'égalité des chances, la méritocratie.
On recrute quelqu'un sur son mérite... Je connais la théorie ce sont les détails pratiques qui m'égarent à chaque fois. Je ne suis jamais sûr d'en comprendre les subtilités (ce qui, d'ailleurs, revient précisément à un point soulevé précédemment: les bons candidats formés à l'étranger se trouvent confrontés à un système ésotérique qu'ils n'ont que peu de chance de comprendre...).
Après, s'il faut comparer les théories... Je ne vais pas revenir sur les lacunes habituellement dénoncées de ce système, que tu évoques toi-même.
Je suis sensible à l'argument du concours-comme-sélection-des-meilleurs. Par contre, j'ai toujours un doute sur les conséquences de cette sélection: n'y a-t-il pas, précisément, une standardisation poussée à un degré extrême qui ne favorise pas la diversité dans la formation et l'approche des enseignants? Qu'en est-il des gens au parcours atypique ? À ceux dont les capacités pédagogiques sont très grandes mais qui, pour un ensemble de raison, sont incapable de se tourner vers une préparation intensive, à temps plein ? N'y a-t-il pas là un manque de flexibilité ? Ce qui est sympa, en fin de compte, dans ta question, c'est que tu lèves très précisément la problématique de l'enseignement à la Française (Tata tsoin tsoin). L'enseingement n'est pas "chose publique", mais chose de la République. l'Enseignant n'est pas un "maître" mais un professeur chargé de répéter des cours strictement définis dans le cadre du programme scolaire et suivant des méthodes pédagogiques préétablies. Et il sera noté tout au long de sa vie sur ses capacités à suivre le fil tracé par le programme et sur le coté académique de sa pédagogie. C'est ainsi, c'est comme çà qu'on aime l'éducation publique : les profs peuvent être en théorie absolument interchangeables, la relation personnelle avec les élèves doit être minime. Le prof, en France, n'est pas là pour s'investir personnellement dans l'éducation des élèves. Il est là pour transmettre les connaissances définies dans le programme. L'Education Nationale n'engage pas des pédagogues, mais un corps de fonctionnaires disposants de solides connaissances dans sa spécialité professionnelle, et le concours permet de faire le choix parmis les candidats à ces postes. Le concours se passe d'ailleurs en deux séries d'épreuves : la première phase, qui consiste à faire le tri entre les crédibles et les nuls (l'écrit d'histoire et l'écrit de Géographie, qu'on passe chacun chez soi), puis une grande séance d'oral, véritable cérémonie républicaine où tous les candidats retenus après le premier exam se retrouvent cérémonieusement dans une ville perdue du fin fond de cette Terre Sacrée de France qui sera la base de leur travail, durant laquelle ils seront réellement jugés sur leur capacité de transmission de savoir à l'oral, en situation hautement stressante. |
| | | Cat Lord
Age : 51 Localisation : Osco Manosco !
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 21:34 | |
| Je suis pas sûr que j'aime ce que tu décris comme l'idéal Républicain de l'EdNat...
Cat |
| | | Alain-James
Age : 40
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Lun 20 Oct 2008, 22:26 | |
| - Citation :
- Ceux qui ont juste fait la faculté d'histoire peuvent être docteurs et même agrégés (à condition que les places ne soient pas toutes trustées par les normaliens), mais ils n'auront jamais la même carrière.
Je m'inscris en faux là Iba, je connais des gens très bien qui ont une très bonne carrière sans être passé par Normale Sup... Au-delà de l'Agreg tout se vaut. Et le fait que les Normaliens soient de moins en moins nombreux à le passer et à la réussir ne fait que renforcer ce sentiment. |
| | | Oli le Belge
Age : 46 Localisation : Dans ce plat pays qui est le mien et qui lentement agonise
| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire Mar 21 Oct 2008, 19:51 | |
| Bon, en fait, après consultation de wiki notre agrégation en Belgique ressemble beaucoup plus au CAPES de chez vous. Et ce qui ressemble chez nous à l'agreg se dénomme CAPAES chez nous ! |
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| Sujet: Re: L'agrégation d'histoire | |
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