A quand l'AAR?

Eh ben ouai, c'est con, mais pour ceusses commme moi qui ne connaissons ce j*e*u ni n'avons envie d'y jouer, vous pourriez nous offrir une petite présentation globale, puis un suivi de vos aventures sur cette enfilade?

C'est un peu compliqué car c'est avant tout un j*e*u de gestion, mais si personne de plus qualifié ne se propose, je peux rédiger un p'tit truc RP pour présenter la bestiole, oui.

En fait, j'aimerai savoir ce que vous faites chacun de votre côté. Connaître vos évolutions dans ce j*e*u. Pas forcément du RP, juste avoir un aperçu de vos destins respectifs.

Les évolutions, c'est un peu difficile car seul nos ateliers sont des acquis stables. Tout le reste (les postes, les élections, la réputation, etc) sont facilement perdues et regagnées avec des objets et les intrigues des autres joueurs. Mais je vais tenter de faire un truc bien compréhensible, en illustrant autant que possible.

merci! :)

Le jeune brigand rayonnait de fierté, ce soir-là, en relevant la tête de son dîner improvisé. Le crépuscule qui noyait Charleroi lui rappelait exactement celui qui l'enveloppait le soir où il avait souffert le martyr en vivant à distance la somptueuse réception qui se donnait chez les Lafayette. Mais aujourd'hui, il tenait en main un paquet où se mêlaient des bretzels et des oursons d'or, et les dégustait lentement en voyant revenir ce qui faisait sa toute nouvelle fierté : son équipe de brigands, tirant des charrettes pleines de marchandises volées. Il se fendit d'un sourire carnassier, avant d'engloutir un bretzel. Oui, vraiment, il en avait fait, du chemin, pour en arriver jusqu'ici.


La fiche de perso, avec la réputation en rouge, le titre (servent pour se faire élire), et mes talents (s'augmentent en dépensant des Points d'Action, et servent à divers choses, selon le métier choisi. moi, mon Combat me permet d'avoir plus de chance de réussir à taper mes cibles)

Après des mésaventures en Terre Sainte qui le ramenèrent bon gré mal gré à Nîmes pour être jugé par l'Inquisition, il préféra la fuite et partit pour la lointaine Wallonie, choisissant prudemment de se fondre dans le Village des Fous, une guilde d'apparence honnête qui le recruta pour ses talents.
Préférant se montrer utile, il fabriqua de nombreuses armes sournoises -sa grande spécialité étant le poing américain- qu'il utilisa pour bastonner les adversaires électoraux de ses nouveaux compagnons de guilde, et ainsi faciliter leur victoire devant un ennemi défiguré.


Ecran de fabrication de marchandises classique : ce que tu veux produire en image à gauche, ce qu'il faut comme matériaux juste à coté. Tu assignes jusqu'à 12 ouvriers, et en avant.

Développant petit à petit son atelier et ses compétences, il devint adroit avec un stylet, qu'il utilisait pour mettre hors d'état de nuire les gardes de ses victimes. Cependant, sa vie d'homme de main, accumulant les petits boulots et les postes peu prestigieux ou rémunérateurs, ne lui laissait aucune ouverture pour se développer plus avant. Il choisit alors de fonder ce qui allait être la plus grande honte de sa vie, mais également une source de revenus salutaire : sa menuiserie, où étaient construites ses si célèbres roues de charrettes, qu'ils vendaient jusqu'au marché, comme le plus vulgaire des artisans.


Bon, ça, c'est juste pour montrer qu'il y a quelques décors, quand même. Mais, bon, ils ne servent à rien, vu que tout se passe par des écrans qui se mettent devant.

Ses nouvelles ressources financières lui permirent de se faire de nombreux contacts chez les rebuts et les marginaux de Charleroi ; des uns, ils obtenaient l'arrivée de marchandises destinées à faciliter encore plus l'élection de ses comparses ; des autres, ils se faisaient des amis qui lui permirent de gravir les échelons de la hiérarchie sombre, de ceux qui contrôlent tout ce qui est illégal... et maléfique. Ce qu'il avait tenté à Jérusalem, il pouvait l'accomplir ici.
Son parcours politique fut cependant un peu mouvementé ; d'homme de main, il se fit sacristain afin d'asseoir sa réputation auprès de la populace, avant de revendiquer une place de chevalier. Cette situation ne dura pas, et il revint rapidement à ses premiers amours, jusqu'à ce que, récemment, la consécration de tout son travail s'accomplisse dans son élection au poste de Caïd des voleurs et brigands de Charleroi.


Une pyramide de postes. Chaque poste est électif (les électeurs n'existent pas, tout se fait par un système de pourcentage) ; plus tu augmentes ta réputation/rhétorique, et plus tu tapes ton adversaire, plus tu as de chances d'être élu. Chaque poste donne plus de revenus et plus de privilèges, mais on ne donne pas d'ordres à celui qui est en dessous. Le blason au dessus de mon avatar veut dire que c'est mon perso ; la plume, que je postule au poste, et les pièces de monnaie sur les autres avatars indiquent ceux qui sont de ma guilde.

Ces projets ne l'avaient cependant pas éloigné des intérêts de la guilde, et il fonda d'autres ateliers destinés à faire chuter les ennemis de ses camarades. Son refuge principal est bien entendu le terrifiant Sabbat, d'où il commande à de multiples sorcières qui créent pour lui les terribles Malédictions mortelles. Aujourd'hui, le brigand était également à la tête d'une meublerie, d'une pâtisserie où seraient bientôt confectionnés des tartes qu'ils jetteraient à la tête des cibles qu'il voudrait discréditer, et, bien entendu, d'un repaire de bandits, qui servaient de QG pour attaquer les convois de marchandises des honnêtes marchands de la ville. Très influencé par la lecture d'un poète italien du siècle dernier prénommé Dante, il avait choisi de nommer sa villa "Dité", en référence à la cité démoniaque qui renfermait les quatre derniers cercles de l'Enfer. Ses ateliers symbolisaient chacun un des péchés punis dans cet enfer poétique. Son Sabbat était le 6e Cercle, celui des Hérétiques ; son repaire de brigand, le 7e Cercle, qui regroupait les Violents ; sa menuiserie, celle qu'il avait fondé uniquement dans un but mercantile, était le 8e Cercle des Fraudeurs ; enfin, sa pâtisserie, qui était la confirmation de sa réussite, mais qui pouvait passer pour un camouflet aux yeux des brigands de la ville, était le 9e Cercle, celui des Traîtres.

Il mordit à belle dent dans un petit ourson d'or, tandis que ses hommes acheminaient la charrette volée jusque dans l'entrepôt. Oui, vraiment, il n'avait aucune raison de ne pas rayonner de fierté. Il était parti de rien, il avait du mendier plusieurs fois sur la place du marché lorsqu'il était arrivé à Charleroi. Aujourd'hui, il était un bandit prospère, qui avait réussi, et qui allait mettre toutes ses ressources dans la guerre de guildes qui s'annonçait contre les OrionCorp. Un évènement intéressant, pour sûr.

Le chef des bandits émergea de l'entrepôt tandis que ses hommes finissaient de manipuler la charrette et se dirigea vers le brigand, accoudé à son atelier, pour lui faire son rapport. Le sourire qui marquait son visage ne laissait pas de doute : la prise avait été bonne.
"Alors, mon gars, dis-moi, qu'avez-vous pris ? Des bijoux ? Des potions d'alchimie ?
-Une vingtaine de roues de charrettes, maître !" répondit le chef des bandits avec un sourire rayonnant.
Filamp lâcha son sachet de friandise et explosa de fureur et de surprise.
"TU TE FOUS DE MA GUEULE, J'ÉSPÈRE ?!"

Vous avez formé une guilde, alors?

Comment evolue-t-elle?

La guilde est assez basique, ce n'est qu'un regroupement de joueurs : il n'y a pas "d'officiers" ou de "seconds" ; seul Hildoceras est notre maître de guilde. Il accepte les candidatures, vire les membres, toussa.



Il y a un maximum de 30 membres par guilde. On peut envoyer un message à tous les membres à la fois. La liste permet de retrouver facilement ses comparses, de leur envoyer un message, etc.

Dis comme ça, ça peut paraître gadget et faible, mais ça répond finalement assez bien au background du j*e*u : on est censé être des citadins qui devenons "bourgeois", au sens premier du mot. L'esprit du j*e*u, c'est de trouver des personnes qui ont les mêmes intérêts que soi (par exemple, comme l'a souligné Bob dans son post au dessus, s'assurer qu'une loi qui nous concerne soit abrogée ou maintenue) et de s'allier, de s'entraider. Jouer seul à ce j*e*u est impossible. Pour réussir des élections, il faut utiliser des objets qui, souvent, ne fonctionnent que sur un autre (ex : une "antisèche" donne un bonus de +10 à la Rhétorique à un autre, ce qui facilite son élection). En retour, ce joueur pourra t'aider.
Exemple concret : je suis brigand, c'est à dire que je dois jouer de façon agressive (taper des gens, les voler, etc.). Mettons que j'aide Bob à devenir procureur en tabassant son adversaire ; cet acte est puni par la loi. Si cet adversaire a réuni des preuves contre moi, il peut me coller un procès (qui peut me faire perdre de l'argent et mon poste). Et là, pif paf ! Bob arrive, en tant que procureur, il change la sévérité de la loi de la ville pour qu'elle soit la plus basse possible, et le verdict sera alors très avantageux pour moi.

Les fonctionnalités de guilde dans le j*e*u sont encore assez faibles, car il est jeune. Mais avec un bô forum comme celui-ci, on s'en sort très bien.
En ce qui concerne l'évolution, tu as peut-être vu dans l'enfilade "Diplomatie" qu'on est essaye de s'allier une autre guilde qui est basée dans l'autre ville de la Wallonie. En coordonnant les efforts de nos membres et des leurs, on sera certainement capable de gêner considérablement les élections et les actions de la guilde qui nous a, pour l'instant, le plus péter les rouleaux (les OrionCorp). Les guerres de guildes peuvent commencer maintenant que le j*e*u est assez avancé pour que nous n'ayons plus besoin d'économiser nos ressources (argent et point d'actions) à notre développement.

Et comment sont censées se passer les guerres de guildes? Vous n'avez pas d'armées privées à ma connaissance... Pas possible de transformer Charleroi en Veronne ou Florence...

Je dis "guerre de guildes", mais je devrais dire "animosité devenue hostilité déclarée entre plusieurs membres de guildes différentes, entraînant une réaction globale visant à gêner autant que possible les élections et les actes de la guilde adverse." C'est juste légèrement plus long.

Effectivement, nous n'avons pas d'armées ; mais, jusque là, on ne faisait que guetter les occasions pour trouver un poste rémunérateur et peu défendu. Si l'alliance doit se faire, ça évoluera vers une opposition systématique aux membres de OrionCorp quand ils essaieront de postuler dans un poste de la ville. C'est une "guerre" dans le sens où nous allons nous concentrer particulièrement sur cette guilde.

on a eu la chance d'avoir un visionnaire dans le groupe en la personne de Bob qui a tout de suite compris qu'il fallait se rassembler dans une même ville pour être "puissants".
Lors des élections (toutes les 12 heures), nous ne pouvons agir que dans notre ville (élections des postes municipaux, religieux et des ombres) et notre région (élections régionales). Être rassemblés à Charleroi -région Wallonie- permet de se soutenir dans ces élections (en balançant des crasses aux opposants politiques ou des avantages à nos copains).
Trois de nos membres sont de Liège et je suis sûr que localement c'est dur pour eux puisqu'on ne peut les aider qu'à la région : étant à Charleroi, je ne vois rien de ce qui se passe à Liège (il y a même un bogue qui fait que chaque fois que je veux voir un perso de Liège je reviens sur la page de connexion )

Donc les ""combats"" pour le moment c'est se prendre et reprendre les postes municipaux et régionaux. Dans cette optique on a en gros deux grosses guildes en face, les Orion Corp, virulents, puissants et pénibles et les Chte Saigne qui ont bien monté. Les deux sont sur Liège et on ne les croise que pour les élections régionales.
On cherche (sans trop forcer, je le reconnais) à se rapprocher diplomatiquement des Chte Saigne pour contrer les Orion Corp qui semblent un poil plus solidaires que nous et tiennent donc une bonne part des postes régionaux.

pour le moment les interactions se limitent aux élections (entraînant les coups bas allant de l'empoisonnement au procès), au commerce et au vol
Le tout au sein d'une cité ou d'un échelon régional plus large.

Il manquerait des interactions plus importantes entre cités

Sur le forum du j*e*u, il y a eu des demandes envoyées à GameForge pour des élections nationales (devenir roi, chancelier, etc.). Ouaite ande sie.

Ben ouai, ce serait un petit peu plus interessant...

Mosquito a écrit:

Ben ouai, ce serait un petit peu plus interessant...

Laisse moi te rassurer tout de suite Mosquito, meme si on a fait le tour du j*e*u assez rapidement, on a bien assez d'emmerdes et de problemes a resoudre pour eviter d'en rajouter.

Ceci dit ca pourrait etre sympas des elections nationales, mais je pense qu'il pourrait y avoir un trop grand desequilibre par rapport aux gens des toutes premieres regions crees (en france) et les regions plus recentes (comme la wallonie)

Mais ca pourrait etre bien marrant parce que vu l'importance des postes, ce ne serait plus un duel entre deux personnes, mais un dechainement de coups bas et autres saletes entre deux guildes. Un spectacle digne du colise !!