Question de sciences physiques

Hier, j'ai bossé sur un chantier de réparation. Des ados ont détruit des tas de trucs dans une municipalité du Morbihan et ont du réparer sous la forme d'un travail pour les services techniques de la municipalité. D'ailleurs, ça s'est très bien passé, ça fait du bien au moral des journées pareilles. Ils ont même aidé un type à décharger un camion, coup de bol, patron d'un resto, nous sommes invités au resto.

Bref, c'est pas ça la question.

Il fallait nettoyer un mur extérieur avec du pollen, de la chlorophylle et de la rouille incrustée depuis au moins Napoléon, voir Robespierre. Pour nettoyer le haut du mur, je posais mon escabot (attention : Bob n'être pas bricoleur, ne pas se moquer) et montait dessus. Et avec les 130 kilos, il s'enfonçait parfois dans la terre.

Un gosse (en apprentissage) m'a expliqué qu'il fallait mettre l'escalier dans le sens de la descente de la pente et non de la montée. Quelqu'un a une explication du pourquoi ?

Bob Lafayette a écrit:

Il fallait nettoyer un mur extérieur avec du pollen, de la chlorophylle et de la rouille incrustée depuis au moins Napoléon, voir Robespierre. Pour nettoyer le haut du mur, je posais mon escabot (attention : Bob n'être pas bricoleur, ne pas se moquer) et montait dessus. Et avec les 130 kilos, il s'enfonçait parfois dans la terre.

Il m'a fallu une grande minute pour saisir l'allusion...

Bob Lafayette a écrit:

Un gosse (en apprentissage) m'a expliqué qu'il fallait mettre l'escalier dans le sens de la descente de la pente et non de la montée. Quelqu'un a une explication du pourquoi ?

Pour éviter le cas où tu t'écrases la tête la première contre le sol si l'escabeau bascule plutôt que le bas du dos ?

Et si l'escabeau glisse quand tu l'as mis dans le sens de la descente, il te suffira de descendre pour rétablir la situation. Dans le cas contraire, c'est plus compliqué. Non ?

Bob Lafayette a écrit:

Un gosse (en apprentissage) m'a expliqué qu'il fallait mettre l'escalier dans le sens de la descente de la pente et non de la montée. Quelqu'un a une explication du pourquoi ?

moi j'aurais mis une planche sous le bouzin pour répartir la pression.

Sinon j'ai pas compris ta phrase...

Je présume que Bob veut dire qu'il faut mettre le côté de l'escabeau avec les échelons ddu côté de la descente (si on parle toujours d'escabeau), mais c'est vrai que je n'aurais pas utilisé un escabeau en terrain non plat...

Parce que ton (belle bête ) poids va porter en amont et pas en aval, et du coup s'opposer au basculement.

Et ce n'est valable que si on suppose que tu restes plutôt droit dessus. Parce que si tu te penches en avant, là ça devient l'inverse et du augmente le risque de bascule.

Enfin, c'est ce que je pense, mes cours de physique des corps remonte à loin

Non, réellement je mets l'escabeau face à la pente et je monte dessus, les pieds s'enfoncent dans le sol.
Je mets l'escabeau dans le sens de la pente, face au "vide" (la pente est à une poussière de pourcent, hein) et ben les pieds ne s'enfoncent pas. Et c'est connu de ce poseur de portail apprenti.

simple bon sens :

dans le premier cas, ton poids t'entraîne vers le bas de la pente entraînant l'escabeau qui est nettement moins lourd que toi. Le centre de gravité est déplacé vers l'aval. De plus, la partie opposée de l'escabeau subit une tension et aurait tendance à se soulever. Le risque est fort de rouler vers l'arrière.

dans le second cas, soit tu restes debout comme sur le dessin (un peu con, mais bon, c'est ta vie) et tu as le même problème (tendance à partir vers l'arrière, partie opposée qui se soulève) mais de façon moindre car là la pente atténue cet effet, soit tu te penches (un peu) en avant, répartissant le poids sur les deux parties de l'escabeau et donc stabilisant l'ensemble.
Te pencher trop en avant fait passer au premier cas bien sur.

OK... Merci, j'ai compris.

Je note : je dois pas être doué pour expliquer, vu que je pensais avoir dit la même chose que Hildo

On va dire que c'est le desssin qui fait toute la différence :D

je suis nettement plus visuel. Ce n'est qu'en écrivant la description de mon dessin que j'ai compris ce que tu avais écrit :)

tu peux pas utiliser une échelle non ? (ou des porteurs de bouclier)

FFFootix a écrit:

tu peux pas utiliser une échelle non ? (ou des porteurs de bouclier)

J'utilise ce que les services techniques du bled nous refilent. En même temps, à une question de physique : "Pourquoi est-ce que donc, les pieds d'un escabeau s'enfoncent", une réponse "parce que t'es trop con pour faire les choses autrement" n'est certes pas très scientifique, mais très pertinent, je le reconnais...

Depuis que je donne du soutien scolaire, je me suis surpris à prendre beaucoup plus de plaisir à prendre des perspectives pratiques sur les leçons à donner, comme celle-là : c'est à la fois tout con et très parlant. Je m'étonne moins d'avoir décroché dans les matières scientifiques pendant que j'étais moi-même élève, on nous poussait beaucoup trop à l'abstraction.

Hildoceras a écrit:

.

en attendant moi je ne mets jamais mon escabeau dans la deuxième position, je laisse les darwin award aux autres

méfie-toi tu risques de concourir pour les anti-darwin awards, délivrés par l'Université créationniste de Memphis, Tennessee

Pero Coveilha a écrit:

Depuis que je donne du soutien scolaire, je me suis surpris à prendre beaucoup plus de plaisir à prendre des perspectives pratiques sur les leçons à donner, comme celle-là : c'est à la fois tout con et très parlant. Je m'étonne moins d'avoir décroché dans les matières scientifiques pendant que j'étais moi-même élève, on nous poussait beaucoup trop à l'abstraction.

Va faire des maths sans abstraction

on appelle ça des statistiques

gwann a écrit:

Pero Coveilha a écrit:

Depuis que je donne du soutien scolaire, je me suis surpris à prendre beaucoup plus de plaisir à prendre des perspectives pratiques sur les leçons à donner, comme celle-là : c'est à la fois tout con et très parlant. Je m'étonne moins d'avoir décroché dans les matières scientifiques pendant que j'étais moi-même élève, on nous poussait beaucoup trop à l'abstraction.

Va faire des maths sans abstraction

Il s'agit pas de faire sans abstraction, mais de n'être pas exclusivement dans l'abstrait.
(à partir d'un moment dans le parcours scolaire, t'es bien forcé, évidemment, mais au collège par exemple, j'arrive à faire comprendre des trucs pratiquement quand le cours qui leur a été donné ne leur donnait aucune prise)

ouais, alors l'écart-type, c'est la racine carrée de la somme des carrés des écarts(entre je sais plus quoi).....vachement concret.....

les mathématiques peuvent avoir des applications hyper-concrètes (sachant que je lis 100 mots à la minute et que le post moyen de Pero en fait 1000, combien de temps me faut-il pour le lire?), mais à la base, c'est une abstraction du réel. en soi. Même un "nombre", ça n'a pas d'existence réelle. Ca n'est que la représentation abstraite d'un phénomène concret(je prends une pomme, et une autre, et une autre. on va dire que ça fait trois).

EDIT : la pédagogie, c'est de faire associer des choses concrètes à ce grand abstrait que sont les mathématiques. Et l'abstrait s'acquièrt sans s'en rendre compte.

el_slapper a écrit:

ouais, alors l'écart-type, c'est la racine carrée de la somme des carrés des écarts(entre je sais plus quoi).....vachement concret.....

C'est la racine carrée de la moyenne des carrés des écarts à la moyenne :)

Et on peut facilement expliquer le pourquoi de cette formule, graphiquement ou autre...

Ce que tu viens de dire là va très bien avec ton nouvel avatar...

Parlons des deux sciences que tu abordes au collège et au lycée. J'exclus les maths, parce que naturellement c'est abstrait et que je ne pense pas que Pero les avait en tête.
Biologie : au collège y a pas grand chose d'abstrait, et même en seconde, c'est la matière la plus proche du réel.
Chimie : on fait les cons avec des éprouvettes et des produits qu'on balance ensuite dans les éviers, ce n'est pas non plus très abstrait...
Physique : alors là, ça commence à l'être : comprendre la force, les moles, et tout le reste... demande une certaine capacité d'abstraction. Voire un bon niveau en maths.
Je parle évidemment de la science jusqu'à la fin de la seconde. Etant donné qu'après, selon les filières, le niveau est différent. Perso, comme j'ai fait un bac économique, les sciences j'ai arrêté en fin de seconde (j'étais pourtant super bon, mais blocage avec l'enseignement des maths) et les maths, bah, j'ai fait ce qu'il fallait pour assurer un vague 15 au bac, mais franchement sans conviction. Euh... ce n'est pas le sujet. Ce que je voulais dire, c'est que mon expérience personnelle sur le niveau d'abstraction requis s'arrête à la fin de la seconde, et que ça commence à dater dans mon cerveau. Donc je raconte peut-être des conneries.

D'ailleurs pour avoir essayé d'aborder un peu les questions de l'évolution en biologie ou des bouquins de vulgarisation en astrophysique, c'est amusant de voir comme ils sont finalement beaucoup plus abstraits que ce dont j'avais l'impression dans les gentillettes initiations qu'on nous fait au collège. L'histoire des théories de l'évolution est assez intéressante d'ailleurs à ce sujet. (j'ai toujours été tenté de me lancer vraiment dans les classiques du genre, mais j'ai peur d'être dépassé, non par mon manque d'intérêt en sciences, mais par le fait que j'ai arrêté très - trop - tôt)

Ouah, celui là, il était plus gros que les autres:

http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/8367760.stm

Cat

Ou alors, c'était un météore entièrement fait de magnésium...

Ibarrategui a écrit:

Parlons des deux sciences que tu abordes au collège et au lycée. J'exclus les maths, parce que naturellement c'est abstrait et que je ne pense pas que Pero les avait en tête.
Biologie : au collège y a pas grand chose d'abstrait, et même en seconde, c'est la matière la plus proche du réel.
Chimie : on fait les cons avec des éprouvettes et des produits qu'on balance ensuite dans les éviers, ce n'est pas non plus très abstrait...
Physique : alors là, ça commence à l'être : comprendre la force, les moles, et tout le reste... demande une certaine capacité d'abstraction. Voire un bon niveau en maths.
Je parle évidemment de la science jusqu'à la fin de la seconde. Etant donné qu'après, selon les filières, le niveau est différent. Perso, comme j'ai fait un bac économique, les sciences j'ai arrêté en fin de seconde (j'étais pourtant super bon, mais blocage avec l'enseignement des maths) et les maths, bah, j'ai fait ce qu'il fallait pour assurer un vague 15 au bac, mais franchement sans conviction. Euh... ce n'est pas le sujet. Ce que je voulais dire, c'est que mon expérience personnelle sur le niveau d'abstraction requis s'arrête à la fin de la seconde, et que ça commence à dater dans mon cerveau. Donc je raconte peut-être des conneries.

J'avoue que je ne comprend pas bien en quoi les maths sont abstraits dans le secondaire. Tout ce qu'on y apprend est illustré d'une foule d'exemples, et on y fait beaucoup plus d'analyse que d'algèbre. Après, oui, je dis pas, y'a des choses particulièrement intangibles en algèbre nontamment, mais dans le secondaire, bof bof, ou alors on est en filière scientifique et ça se comprend. Ou alors c'est moi qui ait un problème à considérer qu'une droite ou le chiffre 5 sont des notions relativement concrètes. Après, je ne dis pas que tout le monde devrait cartonner en maths tellement c'est simple, non, juste que si on n'y arrive pas, ce qui n'est pas une tare en soi, ce n'est pas forcément parce que c'est abstrait, c'est surtout qu'on n'est pas doué pour ça (ou qu'on a été mal formé). Des tas de gens sont nuls en langues, et c'est pas parce que c'est abstrait. A contrario, les cours de grammaire du collège où on t'apprend à disséquer une phrase en cinquante morceaux aux noms complètement abscons (les joies de la proposition subordonnée interrogative indirecte) relèvent pour moi de l'abstraction complètement inadaptée au public visé.