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 L'économie expliquée aux fous

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Hildoceras
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyJeu 29 Jan 2009 - 7:59

je ne comprends pas

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyJeu 29 Jan 2009 - 8:20

ça veut dire que tout le marché sait que les banques sont toutes dans la mouise. Et que les plus faibles ne valent plus un clou. Donc vont se faire bouffer. Avoir des fonds propres, c'est avoir un minimum de valeur. Donc résister aux OPA des concurrents un peu moins morts.
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Hildoceras
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyJeu 29 Jan 2009 - 8:38

comment une banque ayant 5 milliards de livres de bénéfice est-elle "dans la mouise" ?

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyJeu 29 Jan 2009 - 17:00

Hildoceras a écrit:
comment une banque ayant 5 milliards de livres de bénéfice est-elle "dans la mouise" ?
C'est en partie un problème de crédibilité.
De plus, faire des bénéfices ne veut pas dire qu'on n'a ou aura pas des problèmes de trésorerie.
Or la banque est une activité où une société doit fournir du pognon à ses clients. Elle a plusieurs moyens d'en trouver. Les classiques sont les dépôts des clients, les autres banques, les SICAVs monétaires et la banque centrale. En temps normal, les emprunts auprès de la banque centrale sont limités, parce qu'il faut des garanties et que ce n'est pas plus cher ailleurs. Les moyens moins classiques sont de tirer sur le capital fourni par les actionnaires ou de lancer un SOS auprès de l'état. En général, dans ces 2 derniers cas, la banque est mal barrée et ça peut finir par la disparition de la banque sous sa forme antérieure (faillite, nationalisation, dilution des actionnaires précédents, démantellement, etc.).
Bref, une banque qui a des problèmes de trésorerie n'est pas une banque qui fonctionne. Comprendre: le DAB ne distribue plus de billets, tu ne peux plus faire de virements, etc.

Comme les banques qui font faillite en cascade, c'est pas bon, il y a 1/ des règles prudentielles qui veulent par exemple que le pognon des actionnaires vaut 8% des engagements de la banque (calculés de façon compliquée) et 2/ l'état intervient quand ça va trop mal. Evidemment, l'état fait payer son intervention d'une façon ou d'une autre... Ce qui fait que les 5G de bénéfices ne sont pas forcément attribuables aux actionnaires, ni surtout que les bénéfices des années suivantes ne subiront pas le même sort.
Il faut aussi voir un autre gag: les banques ont consenti des lignes de crédit (en gros, un découvert autorisé) à nombre de boîtes. Or tant que les grosses boîtes peuvent se financer directement sur les marchés, elles le font, elles ne se tournent vers les banques que quand ça va mal. Tout le monde ayant des problèmes pour trouver du pognon, les lignes de crédit doivent servir maintenant. Et cela augmente les engagements de banques, ainsi que leurs besoins en pognon, alors qu'elles ont déjà du mal à en trouver. D'où fuite des créditeurs, d'où besoin de capital (=> fuite des actionnaires actuels) puis besoin de l'état (=> pas gratuit).
L'état demande aussi à ce que les crédits se maintiennent. Le nombre d'acteurs ne pouvant honorer leur dettes est en augmentation (c'est la crise, quoi), ce qui fait que les pertes des banques vont augmenter (ou les bénéfices diminuer...). Et d'ailleurs, les ceusses qui ont du mal se trouvent souvent parmi ceusses qui demandent des sous à la banque. D'où fuite des... etc. C'est une raison pour laquelle les banques prennent bonne note des dossiers obligés, cela leur permettra de faire valoir leurs efforts quand l'état présentera la note complémentaire dans le futur.

Bref, tout ça pour dire que malgré la bonne santé apparente de certaines banques, personne n'en veut pour cause de suspicion de cadavres dans le placard et de demandes supplémentaires de l'état à venir. Pour ce qui est de prêter aux banques, dans les pays où il y a un fort endettement privé (US, UK, ...), ce serait devenu impossible sans les états et les mesures spéciales prises par les banques centrales. Tout le monde s'est réfugié sur des emprunt d'état: le gouvernement US a pu emprunter à 3 mois à 0%...
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Alain-James




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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 13:53

j'ai envoyé ça à DD hier et ça date un peu, mais je me suis dit qu'un an après, au bord de la crise économique, la chose prenait beaucoup plus de sens et de profondeur ^^

Je suis désolé, c'est en anglais et c'est un peu long, ça prendra deux posts, mais bon c'est assez divertissant. Vous qui êtes le produit de la "philosophie de l'échec", trembleeeez!

Citation :
Europe's Philosophy of Failure
By Stefan Theil
Foreign Policy
January/February 2008

In France and Germany, students are being forced to undergo a dangerous
indoctrination. Taught that economic principles such as capitalism, free
markets, and entrepreneurship are savage, unhealthy, and immoral, these
children are raised on a diet of prejudice and bias. Rooting it out may
determine whether Europe's economies prosper or continue to be left behind.

Millions of children are being raised on prejudice and disinformation. Educated
in schools that teach a skewed ideology, they are exposed to a dogma that runs
counter to core beliefs shared by many other Western countries. They study from
textbooks filled with a doctrine of dissent, which they learn to recite as they
prepare to attend many of the better universities in the world. Extracting
these children from the jaws of bias could mean the difference between world
prosperity and menacing global rifts. And doing so will not be easy. But not
because these children are found in the madrasas of Pakistan or the
state-controlled schools of Saudi Arabia. They are not. Rather, they live in
two of the world's great democracies-France and Germany.

What a country teaches its young people reflects its bedrock national beliefs.
Schools hand down a society's historical narrative to the next generation.
There has been a great deal of debate over the ways in which this historical
ideology is passed on-over Japanese textbooks that downplay the Nanjing
Massacre, Palestinian textbooks that feature maps without Israel, and new
Russian guidelines that require teachers to portray Stalinism more favorably.
Yet there has been almost no analysis of how countries teach economics, even
though the subject is equally crucial in shaping the collective identity that
drives foreign and domestic policies.

Just as schools teach a historical narrative, they also pass on "truths" about
capitalism, the welfare state, and other economic principles that a society
considers self-evident. In both France and Germany, for instance, schools have
helped ingrain a serious aversion to capitalism. In one 2005 poll, just 36
percent of French citizens said they supported the free-enterprise system, the
only one of 22 countries polled that showed minority support for this
cornerstone of global commerce. In Germany, meanwhile, support for socialist
ideals is running at all-time highs-47 percent in 2007 versus 36 percent in
1991.

It's tempting to dismiss these attitudes as being little more than punch lines
to cocktail party jokes. But their impact is sadly and seriously
self-destructive. In Germany, unemployment is finally falling after years at
Depression-era levels, thanks in no small part to welfare reforms that in 2005
pressured Germans on the public dole to take up jobs. Yet there is near
consensus among Germans that, despite this happy outcome, tinkering with the
welfare state went far beyond what is permissible. Chancellor Angela Merkel,
once heralded as Germany's own Margaret Thatcher, has all but abandoned her
plans to continue free-market reforms. She has instead imposed a new "rich
people tax," has tightened labor-market rules, and has promised renewed efforts
to "regulate" globalization. Meanwhile, two in three Germans say they support
at least some of the voodoo-economic, roll-back-the-reforms platform of a noisy
new antiglobalization political party called Die Linke (The Left), founded by
former East German communists and Western left-wing populists.

Many of these popular attitudes can be traced to state-mandated curricula in
schools. It is there that economic lessons are taught that diverge
substantially from the market-based principles on which the Western model is
based. The phenomenon may hardly be unique to Europe, but in few places is it
more obvious than in France and Germany. A biased view of economics feeds into
many of the world's most vexing problems, from the growth of populism to the
global rise of anti-American, anti-capitalist attitudes.

"Economic growth imposes a hectic form of life, producing overwork, stress,
nervous depression, cardiovascular disease and, according to some, even the
development of cancer," asserts the three-volume Histoire du XXe siècle, a set
of texts memorized by countless French high school students as they prepare for
entrance exams to Sciences Po and other prestigious French universities. The
past 20 years have "doubled wealth, doubled unemployment, poverty, and
exclusion, whose ill effects constitute the background for a profound social
malaise," the text continues. Because the 21st century begins with "an
awareness of the limits to growth and the risks posed to humanity [by economic
growth]," any future prosperity "depends on the regulation of capitalism on a
planetary scale." Capitalism itself is described at various points in the text
as "brutal," "savage," "neoliberal," and "American." This agitprop was
published in 2005, not in 1972.

When French students are not getting this kind of wildly biased commentary on
the destruction wreaked by capitalism, they are learning that economic progress
is also the root cause of social ills. For example, a one-year high school
course on the inner workings of an economy developed by the French Education
Ministry called Sciences Economiques et Sociales, spends two thirds of its time
discussing the sociopolitical fallout of economic activity. Chapter and section
headings include "Social Cleavages and Inequality," "Social Mobilization and
Conflict," "Poverty and Exclusion," and "Globalization and Regulation." The
ministry mandates that students learn "worldwide regulation as a response" to
globalization. Only one third of the course is about companies and markets, and
even those bits include extensive sections on unions, government economic
policy, the limits of markets, and the dangers of growth. The overall message
is that economic activity has countless undesirable effects from which citizens
must be protected.

No wonder, then, that the French default attitude is to be suspicious of market
forces and private entrepreneurship, not to mention any policies that would
strengthen them. Start-ups, Histoire du XXe siècle tells its students, are
"audacious enterprises" with "ill-defined prospects." Then it links
entrepreneurs with the tech bubble, the Nasdaq crash, and mass layoffs across
the economy. (Think "creative destruction" without the "creative.") In one
widely used text, a section on technology and innovation does not mention a
single entrepreneur or company. Instead, students read a lengthy treatise on
whether technological progress destroys jobs. In another textbook, students
actually meet a French entrepreneur who invented a new tool to open oysters.
But the quirky anecdote is followed by a long-winded debate over the degree to
which the modern workplace is organized along the lines imagined by Frederick
Taylor, the father of modern scientific management theory. And just in case
they missed it in history class, students are reminded that "cultural
globalization" leads to violence and armed resistance, ultimately necessitating
a new system of global governance.

This is a world apart from what American high school students learn. In the
United States, where fewer than half of high school students take an economics
course, most classes are based on straightforward, classical economics. In
Texas, the state-prescribed curriculum requires that the positive contribution
of entrepreneurs to the local economy be taught. The state of New York,
meanwhile, has coordinated its curriculum with entrepreneurship-promoting youth
groups such as Junior Achievement, as well as with economists at the Federal
Reserve. Do American schools encourage students to follow in the footsteps of
Bill Gates or become ardent fans of globalization? Not really. But they
certainly aren't filling students with negative preconceptions and suspicions
about businesses and the people who run them. Nor do they obsess about the
negative side effects and dangers of economic activity the way French textbooks
do.

French students, on the other hand, do not learn economics so much as a very
specific, highly biased discourse about economics. When they graduate, they may
not know much about supply and demand, or about the workings of a corporation.
Instead, they will likely know inside-out the evils of "la McDonaldisation du
monde" and the benefits of a "Tobin tax" on the movement of global capital.
This kind of anticapitalist, antiglobalization discourse isn't just the product
of a few aging 1968ers writing for Le Monde Diplomatique; it is required
learning in today's French schools.

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Alain-James




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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 13:53

Citation :
German students will be well-versed in many subjects upon graduation; one topic
they will know particularly well is their rights as welfare recipients. One
10th-grade social studies text titled FAKT has a chapter on "What to do against
unemployment." Instead of describing how companies might create jobs, the
section explains how those without jobs can organize into self-help groups and
join weekly anti-reform protests "in the tradition of the East German Monday
demonstrations" (which in 1989 helped topple the communist dictatorship). The
not-so-subtle subtext? Jobs are a right to be demanded from the government. The
same chapter also details various welfare programs, explains how employers use
the threat of layoffs as a tactic to cut pay, and concludes with a long excerpt
from the platform of the German Union Federation, including the 30-hour work
week, retirement at age 60, and redistribution of the work pie by splitting
full-time into part-time jobs. No market alternative is taught. When fakt
presents the reasons for unemployment, it blames computers and robots. In fact,
this is a recurring theme in German textbooks-the Internet will turn workers
into "anonymous code" and kill off interpersonal communication.

Equally popular in Germany today are student workbooks on globalization. One
such workbook includes sections headed "The Revival of Manchester Capitalism,"
"The Brazilianization of Europe," and "The Return of the Dark Ages." India and
China are successful, the book explains, because they have large, state-owned
sectors and practice protectionism, while the societies with the freest markets
lie in impoverished sub-Saharan Africa. Like many French and German books, this
text suggests students learn more by contacting the antiglobalization group
Attac, best known for organizing messy protests at the annual G-8 summits.

One might expect Europeans to view the world through a slightly left-of-center,
social-democratic lens. The surprise is the intensity and depth of the
anti-market bias being taught in Europe's schools. Students learn that private
companies destroy jobs while government policy creates them. Employers exploit
while the state protects. Free markets offer chaos while government regulation
brings order. Globalization is destructive, if not catastrophic. Business is a
zero-sum g*a*m*e, the source of a litany of modern social problems. Some
enterprising teachers and parents may try to teach an alternative view, and
some books are less ideological than others. But given the biases inherent in
the curricula, this background is unavoidable. It is the context within which
most students develop intellectually. And it's a belief system that must
eventually appear to be the truth.

can old europe do new tricks?

This bias has tremendous implications that reach far beyond the domestic
political debate in these two countries. These beliefs inform students' choices
in life. Taught that the free market is a dangerous wilderness, twice as many
Germans as Americans tell pollsters that you should not start a business if you
think it might fail. According to the European Union's internal polling, just
two in five Germans and French would like to be their own boss, compared to
three in five Americans. Whereas 8 percent of Americans say they are currently
involved in starting a business, that's true of only 2 percent of Germans and 1
percent of the French. Another 28 percent of Americans are considering starting
a business, compared to just 11 percent of the French and 18 percent of
Germans. The loss to Europe's two largest economies in terms of jobs,
innovation, and economic dynamism is severe.

Attitudes and mind-sets, it is increasingly being shown, are closely related to
a country's economic performance. Edmund Phelps, a Columbia University
economist and Nobel laureate, contends that attitudes toward markets, work, and
risk-taking are significantly more powerful in explaining the variation in
countries' actual economic performance than the traditional factors upon which
economists focus, including social spending, tax rates, and labor-market
regulation. The connection between capitalism and culture, once famously
described by Max Weber, also helps explain continental Europe's poor record in
entrepreneurship and innovation. A study by the Massachusetts-based Monitor
Group, the Entrepreneurship Benchmarking Index, looks at nine countries and
finds a powerful correlation between attitudes about economics and actual
corporate performance. The researchers find that attitudes explain 40 percent
of the variation in start-up and company growth rates-by far the strongest
correlation of any of the 31 indicators they tested. If countries such as
France and Germany hope to boost entrepreneurship, innovation, and economic
dynamism-as their leaders claim they do-the most effective way to make that
happen may be to use education to boost the cultural legitimacy of going into
business.

The deep anti-market bias that French and Germans continue to teach challenges
the conventional wisdom that it's just a matter of time, thanks to the
pressures of globalization, before much of the world agrees upon a supposedly
"Western" model of free-market capitalism. Politicians in democracies cannot
long fight the preferences of the majority of their constituents. So this bias
will likely continue to circumscribe both European elections and policy
outcomes. A likely alternative scenario may be that the changes wrought by
globalization will awaken deeply held resentment against capitalism and, in
many countries from Europe to Latin America, provide a fertile ground for
populists and demagogues, a trend that is already manifesting itself in the
sudden rise of many leftist movements today.

Minimal reforms to the welfare state cost former German Chancellor Gerhard
Schröder his job in 2005. They have also paralyzed modern German politics.
Former communists and disaffected Social Democrats, together with left-wing
Greens, have flocked to Germany's new leftist party, whose politics is a
distasteful mix of anticapitalist demagoguery and right-wing xenophobia. Its
platform, polls show, is finding support even among mainstream Germans. A
left-leaning majority, within both the parliament and the public at large,
makes the world's third-largest economy vulnerable to destructive policies
driven by anticapitalist resentment and fear of globalization. Similar
situations are easily conceivable elsewhere and have already helped bring
populists to power in Latin America. Then there is France, where President
Nicolas Sarkozy promised to "rupture" with the failed economic policies of the
past. He has taken on the country's public servants and their famously lavish
benefits, but many of his policies appear to be driven by what he calls
"economic patriotism," which smacks of old-fashioned industrial protectionism.
That's exactly what French schoolchildren have long learned is the way the
world should work.

Both the French and German cases show the limits of trying to run against the
grain of deeply held economic ideology. Yet, training the next generation of
citizens to be prejudiced against being enterprising and productive is equally
foolhardy. Fortunately, such widespread attitudes and the political outcomes
they foster aren't only determined by tradition and history. They are, to a
great extent, the product of education. If countries like France and Germany
hope to get their nations on a new economic track, they might start paying more
attention to what their kids are learning in the classroom.

Stefan Theil is Newsweek's European economics editor. He completed his research
of American, French, and German textbooks and curricula while a trans-Atlantic
fellow at the German Marshall Fund of the United States.
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forezjohn

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 14:11

Alain-James a écrit:
Citation :

Both the French and German cases show the limits of trying to run against the
grain of deeply held economic ideology. Yet, training the next generation of
citizens to be prejudiced against being enterprising and productive is equally
foolhardy. Fortunately, such widespread attitudes and the political outcomes
they foster aren't only determined by tradition and history. They are, to a
great extent, the product of education. If countries like France and Germany
hope to get their nations on a new economic track, they might start paying more
attention to what their kids are learning in the classroom.

Stefan Theil is Newsweek's European economics editor. He completed his research
of American, French, and German textbooks and curricula while a trans-Atlantic
fellow at the German Marshall Fund of the United States.

lol! La paille la poutre, toussa.

Je me rappelle très bien, d'un numéro du courrier international, qui montrait pas mal d'exemple de pays avec de très bons résultats économiques sans appliquer les canons du néolibéralisme.
J'avoue que j'ai survolé l'article, mais l'impression que j'en ai eu c'est que français et allemands étaient de gros neuneux à qui on enseignait un dogme antilibéral, ce qui expliquait qu'ils vivaient des pays du tier monde, mais qui heureusement pourraient etre sauvés grace à un peu d'éducation kapitalizt!
Alors qui est le plus dogmatique entre celui qui croit dur comme fer au marché ou celui qui pose des questions?
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 14:23

Proteos a écrit:
Hildoceras a écrit:
comment une banque ayant 5 milliards de livres de bénéfice est-elle "dans la mouise" ?
C'est en partie un problème de crédibilité.
De plus, (...)
ça me semble un ensemble d'arguments justifiant de nationaliser les banques... confused L'économie expliquée aux fous - Page 11 575114

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 21:14

Le soucis c'est quelque soit le possesseur du bouzin on peut douter de l'efficacité du truc. Donc finalement on peut en conclure que ce n'est pas là la question. Et qu'il faut plutôt regarder dans la l'institution même. Et même là encore il faudrait juger à la fois du point de vue de l'efficacité de l'allocation des ressources et de ça participation au bien être. Bref les banques sont "dans la mouise"...
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 21:29

Je pense que y a du vrai et du bidon dans cet article: Du vrai, le travail salarié est vu comme la panacée, alors qu'effectivement c'est pas quand on a une société de salarié qu'on créé des emplois. Du bidon: Pour avoir ce type de société (dynamique et entrepreneuriale), il faut sacrifier la protection sociale.

Ben non, voilà, pas d'accord. L'adapter ça veut pas dire la sacrifier.

Mais bon, comme les colbertistes de droite comme de gauche ne jurent que par nos "champions nationaux" et que les banques ne font pas leur boulot en France (i.e. prêter de l'argent aux possibles futurs petits entrepreneurs - et que si c'est pas les banques qui le font, y a personne pour le faire), quoi que dise les livres d'écoles, y a pas de raison que ça change.

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyVen 30 Jan 2009 - 22:04

Au fait, tous les patrons des grandes banques françaises sont toujours en poste. Ils ont été tellement brillants qu'ils n'ont rien à se reprocher. Et dire qu'ils se sont fait prier de renoncer à leur bonus... Franchement, les pauvres, qui vont être "obligés" de se faire attribuer s'attribuer des stocks options en catimini pour compenser.

Comme aurait pu dire Marchais en son temps : c'est un scandale !!
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyDim 1 Fév 2009 - 22:43

Hildoceras a écrit:
ça me semble un ensemble d'arguments justifiant de nationaliser les banques... confused L'économie expliquée aux fous - Page 11 575114
Un certain nombre le sont de facto. C'est le cas aux US, où les grosses banques ont eu droit à 25G$ chacune, au RU, c'est le cas de RBS, une des plus grosses banques.
En France, les banques ne sont pas dans le même état, même si c'est pas la grande forme. Et puis le souvenir du Lyonnais est toujours présent...
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Hildoceras
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 8:10

La question ne me semble pas de savoir si elle sont ou pas en bon état mais si elle prêtent ou pas aux entreprises (ou aux projets d'entreprise). C'était le contrat tel que vendu au public, je ne le vois pas respecté.

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 11:06

Tu crois que la pilule serait passée s'il avait été dit que c'était juste pour remettre les banques à flot sans aucune contrepartie hormis le fait qu'il s'agit d'un prêt et que l'Etat gagne juste des intérêts dessus... si on le rembourse ?

Le financement des entreprises est supposé être une conséquence "logique" de la remise à flot... mais il n'y a aucune garantie.
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 13:36

Hildoceras a écrit:
La question ne me semble pas de savoir si elle sont ou pas en bon état mais si elle prêtent ou pas aux entreprises (ou aux projets d'entreprise). C'était le contrat tel que vendu au public, je ne le vois pas respecté.
T'as des chiffres pour appuyer que ce n'est pas le cas ?
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Hildoceras
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 14:45

j'ai les mêmes sources qui m'ont dit que les banques obtenaient cet argent pour faciliter le prêt. J'écoute les infos midi et soir, plus mon quotidien régional et des bribes sur internet.

c'est ce qui m'inquiète, je crois entrer dans la catégorie des gens qui "s'informent" pale
Je n'ose pas penser à ce que pensent ceux qui ont Rugbyrama.fr et Femme Actuelle comme sources d'information (que je consulte aussi d'ailleurs :red: )

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 15:39

Moi je n'ai rien vu qui montre qu'elle ne prête plus et je ne l'observe pas dans la banque pour laquelle je travaille. Donc je suis dubitatif devant ce que disent les journaux surement très informés...
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 15:45

....enfin, dès qu'un journaliste sort de son domaine de compétence, il raconte souvent n'importe quoi. Qu'en disent les echos?
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Calimero

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 17:09

crash63 a écrit:
Hildoceras a écrit:
La question ne me semble pas de savoir si elle sont ou pas en bon état mais si elle prêtent ou pas aux entreprises (ou aux projets d'entreprise). C'était le contrat tel que vendu au public, je ne le vois pas respecté.
T'as des chiffres pour appuyer que ce n'est pas le cas ?

C'est pas ce dont on a discuté avec les chiffres de Kerlo il y a 4 ou 5 pages ? Razz
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Keyan Farlander

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 18:27

Sans vouloir descendre au cas particulier de Dunhere ayant toutes les peines du monde à financer son projet, on peut citer le cas des industriels du secteur automobile venus pleurnicher à Matignon afin qu'on leur accorde des M€ et des exonérations de charge car ils n'ont plus de sous parce que les banques refusent de leur accorder des prêts... mais il s'agit probablement de capitalistes véreux attirés par l'argent facile du contribuable donné sans contrepartie Razz
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyLun 2 Fév 2009 - 23:39

Hildoceras a écrit:
La question ne me semble pas de savoir si elle sont ou pas en bon état mais si elle prêtent ou pas aux entreprises (ou aux projets d'entreprise). C'était le contrat tel que vendu au public, je ne le vois pas respecté.
Le problème n'est pas tellement de prêter plus, mais de faire en sorte que les banques prêtent encore. Une banque qui ne respecte plus les ratios prudentiels est une banque qui n'est plus autorisée à augmenter son volume de prêts, elle doit au contraire le diminuer si elle ne trouve pas de capitaux. Quand, en plus, les acteurs du marché monétaires exigent des ratios plus élevés qu'auparavant, le risque de fermeture bien plus brutale du crédit est non-négligeable. Dans ce type de situation, l'état ne fait jamais que le pompier. Les bénéfices qu'il peut éventuellement en tirer sont accessoires.
Il faut aussi voir que le piège du Lyonnais git dans ces demandes de crédits supplémentaires: c'est en prêtant à n'importe qui que le Lyonnais a coulé. Les politiques sont donc bien obligés de naviguer entre 2 écueils de banques malades des prêts consentis avant la crise et plus tard de banques malades de prêts consentis pendant la crise.
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyMer 4 Fév 2009 - 10:18

Cat Lord a écrit:
Mais bon, comme les colbertistes de droite comme de gauche ne jurent que par nos "champions nationaux" et que les banques ne font pas leur boulot en France (i.e. prêter de l'argent aux possibles futurs petits entrepreneurs - et que si c'est pas les banques qui le font, y a personne pour le faire), quoi que dise les livres d'écoles, y a pas de raison que ça change.

C'est toujours vrai en off (après tout, on a élu le candidat du Medef, faut assumer) mais "officiellement", ie devant les caméras, c'est en train de changer, et la vision de l'entreprise est en cours de rénovation sémantique grâce à la redécouverte (récente) des PME. Même les responsables politiques de haut rang n'hésitent plus à fustiger publiquement les grandes boites et à vanter la beauté, la générosité, l'opiniatreté, bref la sainteté des PME, et le public d'applaudir avec une pensée émue pour leur boulanger - qui leur refourgue chaque jour une baguette mal cuite à la farine américaine au prix de l'or.
(Moi, perso, j'ai aussi croisé des patrons de PME tous pourris et des patrons de multinationales très sympas, m'enfin)
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyMer 4 Fév 2009 - 10:23

une tentative de récupération poujadiste ?

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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyMer 4 Fév 2009 - 11:27

Bah le petit commerçant/artisan (le gros des "PME") vote massivement à droite, mais s'agit quand même de le brosser dans le sens du poil, surtout pour lui faire avaler avec le sourire des mesures comme l'ouverture des grandes surfaces le dimanche...
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MessageSujet: Re: L'économie expliquée aux fous   L'économie expliquée aux fous - Page 11 EmptyMer 4 Fév 2009 - 14:08

Sinon hier est repassé sur je-ne-sais-plus quelle chaine "L'Argent des autres" avec Trintignant, Brasseur, Deneuve et Serrault : ça n'a pas pris une ride, seuls les accessoires ont un peu changé (des milliards détournés par téléphone ou par internet, kif-kif-la-bourique)
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