Pour en revenir à la théorie (oui Bob m'a relancé indirectement dans l'autre thread).
Ce qui compte c'est d'ou viennent les hommes, ce qu'on fait de ce matériaux brut (le degré d'affinage
) et quel expérience concrète du combat il ont eu.
Par exemple, dans les jeµx, il est de bon ton de séparer les troupes en grande catégories, levées, conscrits, réguliers, irréguliers, vétérans, élite etc.
Ces grandes catégories s'appuient sur des réalités, mais généralisent et souvent, à essayer d'analyser ces catégories on se perd dans des considération purement liées à la représentation de la valeur de troupes dans un jeµ, plus qu'à des vérités.
Par, exemple, on considère souvent qu'une milice ou des conscrits sont des troupes de piètre valeurs comparés à des réguliers.
Cela peut sembler logique à première vue et ça peut être vrai dans certains contextes, mais en fait c'est beaucoup plus complexe que ça.
Les légions romaines républicaine (jusqu'à Marius en tout cas) sont des levées de citoyens. On prend un type et il intègre l'armée.
A priori, les légions impériales ou de la fin de la république, composées de professionnels, sont meilleures...
Ben en fait, pas forcément.
Ces légions de professionnels peuvent être composées de bleus ou de vétérans.
Les légions républicaines, bien que les citoyens soient levés, peuvent de même, être composées de bleus ou de vétérans (les citoyens pouvant être requis à servir pendant plus d'une campagne).
La force du militarisme romain, c'est d'avoir créé une organisation, une structure, un cadre efficace.
La vie militaire est sévèrement régulée (la célèbre construction des camps, toujours identiques, les tours de gardes, les attributs précis de chacun etc). Les troupes sont encadrées par des centurions, élus (me semble-t-il) mais probablement choisis parmi les vieux briscards.
Les officiers sont des magistrats élus et leurs proches (nommé par eux, souvent par népotisme ou liens politiques) mais tous ont servis dans l'armée à divers rangs (le fameux cursus honorum qui impose un certain nombre d'année de service pour les élections) et sans être des génies, ils connaissent les règlements, comment on combat et comment on mène une armée.
La troupe une fois levée (à la fin de l'hiver pour débuter les campagnes à la belle saison) est entraînée de manière rigoureuse.
Les troupes sont levées, mais le cadre, l'expérience institutionnelle si on veut et l'exercice en font des combattants disciplinés et très efficaces, surtout si on les compare à beaucoup de leurs adversaires qui n'ont pas une vie de "caserne" aussi stricte et organisée.
Les cités grecques ont principalement des armées de milice. Les citoyens prennent les armes comme à Rome. Mais l'armée est nettement moins structurée. Ce qui ne veut pas dire qu'une milice grecque soit sans valeur militaire.
Les jeunes subissent généralement un entrainement militaire (ephébie etc) et servent en garnison, parfois dans un corps de troupe permanent (ils sont alors souvent appelés epilektoï (mon grec est minable, mais ils me semble que cela signifie "choisi" "sélectionné" etc)).
Les autres citoyens sont passé par ce "service militaire" et ont pu déjà voir le combat (les guerres sont souvent annuelles) et constituent alors en fait une réserve instruite.
Les levées mérovingiennes et carolingiennes se font de même parmi un milieu qui peut être déjà agguerris par plusieurs campagnes. Les "chevaliers" sont des professionnels dans la mesure ou leur seule activité consiste à se préparer à la guerre, mais ils sont "levés" également. Et de plus ne sont guère habitué à combattre en unités au début, ce sont donc des "irréguliers".
Au moyen âge, les milices bourgeoises ou urbaines, sans être des troupes d'élites sont bien équipées et s'exercent de temps à autre.
Sous l'ancien régime, les membres de la milice royale sont aussi théoriquement soumis à un minimum d'exercice (la réalité et l'efficacité de celui-ci étant problématique), ce qui devrait en faire des unités aptes à combattre. Dans les faits, l'entrainement étant largement moins féroce que celui des professionnels du temps, les généraux ne se servent de la milice que comme d'unités de garnison ou une réserve de recrues pour compenser les pertes au combat des unités régulières.
A la révolution, la levée en masse est une vraie levée d'urgence, les hommes n'ont aucune expérience, un équipement dérisoire et sont envoyés au combat. Leurs performance sont médiocres (malgré l'enthousiasme et la légende).
Par la suite avec Carnot, les troupes conscrites sont soumises pendant plusieurs mois à un entrainement aussi poussé que celui des professionnels (oui parce que bon l'entrainement, c'est bien et c'est important, mais au bout d'un moment, à part maintenir un certain niveau de préparation et d'activité dans la troupe, on tourne en rond et le gain n'est plus si évident
).
Ca c'était sur le fait que peu importe le moyen de trouver des hommes, ce qui fait leur efficacité une fois recruté c'est leur entrainement.
Mais on peut aussi court-circuiter l'entraînement et chercher des recrues déjà efficaces au combat.
Ca va être le recrutement de mercenaires "spécialistes" issus de peuples déjà rompus par leur organisation sociale ou leur environnement à certaines formes de combats.
Cavalerie légère, frondeurs, archers, spécialistes du raids etc. Ce sont généralement des "irréguliers" également, même si parfois ils subissent un entrainement plus poussés une fois recrutés qui peut en faire des "réguliers".
Bref.
On va essayer de simplifier.
Ce qui compte, tes hommes peut-importe comment ils ont été recrutés, savent-ils déjà se battre ou non ?
Subissent-il un entraînement supplémentaire une fois recruté ?
Poussé ,ou bref, ou nul ?
Une fois l'unité formée, ont-ils déjà combattus ?
En fonction des réponses à ces questions tu va pouvoir donnée une valeur "combative".
Pour le moral, on l'a vu, c'est situationnel, mais peut-être influencé par l'expérience et/ou l'entrainement ou encore la motivation.