Fin de partie ?

Je profite de notre nouveau sous-forum, tout beau, tout neuf, pour parler des fins de parties:

Il doit y avoir un truc que je fais mal, parce que je n'ai jamais réussi à terminer et gagner une fin de partie à Stellaris: Je me fais soit défoncer par la calamité de fin de partie, soit par un déchu qui se réveille, soit, plus probablement, par les deux en même temps.

Je sais que SP a fini plein de parties, lui. Du coup, j'aimerai comprendre ce que je fais mal...

Vous finissez vos parties, vous ? Et vous jouez en quelle difficulté ?

(En général, je joue en Ironman, ça n'aide peut-être pas)

Cat

J'en ai fini beaucoup, mais avant les dernières mises à jour, du coup c'est difficile de dire dans quelle mesure les choses ont pu changer.

Le truc est que c'est difficile d'être original : comme tous les jeµx P'Dox, il faut rapidement avoir la taille et les ressources pour avoir une puissance militaire suffisante pour encaisser, et ça passe par assez de planètes peuplées, des stations avec des ancrages, des ressources en énergie et en matériaux rares pour entretenir tout ça. La technologie aide mais elle passe après le nombre - les myriades de corvettes restent toujours plus efficaces que des flottes constituées de quelques gros bâtiments.

Après c'est fonction de la crise, mais globalement elles se gèrent toutes en frappant de toutes ses forces sur quelques secteurs centraux. Le problème est alors surtout de voir où ça se déclenche : si c'est loin de nous, on a le temps de voir venir et on peut toujours laisser le gros vilain faire le ménage autour, ça ne le renforcera jamais vraiment. Par contre si ça tape juste à côté, c'est plus tendu, et j'ai perdu plusieurs fois de ce fait là, préparé ou pas.

Le truc à mon avis c'est de prendre une crise à la fois et de les régler en s'y investissant pleinement, car l'IA gagnera rarement l'affaire toute seule - et il ne vaut mieux pas, ça lui donnerait un trop gros avantage.
La pire situation qui peut arriver c'est l'éclatement d'une "war of heaven" entre deux Fallens réveillés, cela transforme la galaxie en un bazar sans nom (les annexions sont immédiates dès qu'on prend un système dans cette situation) et c'est trèèèèèès long à boucler, ce qui fait que la crise de fin surgit souvent avant que ça ne soit fini, rendant souvent la partie cauchemardesque - même pas forcément intéressante, cela devient juste ingérable.

Il y a une crise que je n'ai jamais cherché à subir, c'est celle du "end of cycle" liée au Shroud, je ne suis pas sûr qu'elle puisse se déclencher autrement que par l'action du joueur humain - et ça semble heureux.


Pour la difficulté, j'ai tout essayé (mais surtout pour tester les tactiques de combat, voir ce qui fonctionne même à haut niveau), mais pas de ironman, pas que j'abuse du reload, mais encore une fois quand tu t'amuses à chercher des coups tactiques tordus, ça s'y prête peu, et de toute façon en règle générale je me fiche un peu des histoires d'achievements et autres trucs dans le genre.

Il y a pire que juste à côté : lorsque la crise éclate en plein dans son propre empire. Comme la ruche qui débarque depuis le bord spatial où l'on a son empire, ou le portail dimensionnel s'ouvrant en plein milieu de chez soi. ^^'

Oui évidemment.
J'avais eu droit une fois aux planètes usines de la Contingency qui se révèlent quasiment toutes sur mon territoire, c'est pas simple de se relever de ce genre de... contingence.

Les seules crises de fin de parties que j'ai géré dans ce jeµ le furent en muti et si a première a du nous tuer ou pousser à abandonner (je crois, mais sans certitude que c'était les ennemis d'une autre dimension), nous avons survécus aux autres, à chaque fois, en collaborant, bon gré mal gré.
On a quand même eu une autre partie où on s'était fait rouler dessus, je ne suis plus sûr non plus de qui était l'ennemi. Les robots peut être.
Je me souviens avoir survécu aux envahisseurs/tyrannides et aux AI (à nouveau).
On a aussi eu à gérer un fallen empire qui s'est réveillé, xénophobe et expansionniste évidemment, mais on avait réussi à le contenir et à le vaincre après que l'un de nous se le soit pris de plein fouet et ait du décéder.

Je profite que Cat essaie de ranimer ce forum pour (re)dire à quel point les fins de partie de ce jeµ sont l'énorme point faible, non pas du fait des crises ou je ne sais quoi, mais parce que les guerres, quasiment inévitables à un moment donné, deviennent un calvaire, et plus encore depuis les dernières mises à jour et DLC : non seulement il y a de fortes chances pour qu'on ait droit à des guerres galactiques monstrueuses, mais pour ne rien arranger...

1) il y a de très fortes chances pour qu'on se retrouve impliqué dans le conflit sans rien avoir à y gagner, mais en y ayant beaucoup à perdre (que ce soit parce que l'ennemi a revendiqué certains de nos systèmes, ou parce que ça ferait exploser nos quelques alliés)

2) l'ennemi sait toujours frapper là où ça fait mal, quand ça fait mal, et va harceler toutes les vulnérabilités. Comme en plus il y a de fortes chances qu'il y ait des trous de ver ou des gates, TOUT doit être surveillé, il faut toujours avoir des réserves, et en fait on passe l'essentiel du temps, dans ces moments là, à verrouiller les secteurs vulnérables et à jouer au pompier, avant de penser à attaquer - car vous pouvez être sûr que dès que vos escadres de combat sont en train d'envahir le territoire ennemi, celui-ci est en train d'envahir votre propre territoire, comme dans les pires moments de CK, où pendant les croisades les musulmans venaient débarquer chez vous...

3) comme il devient assez difficile de détruire complètement une flotte ennemie (les gros bâtiments tendant à s'échapper dès que ça va mal), les grosses guerres sont systématiquement des combats d'attrition épouvantablement pénibles. C'est la Guerre du Pacifique en fait, mais pas celle avec Pearl Harbor ou Midway, plutôt le saute-moutons d'île en île : là c'est planète par planète, système par système, qu'il faut progresser... sauf qu'on est en fin de partie, ça peut prendre des plombes avant que l'ennemi ne s'effondre.

4) les alliés sont utiles... mais juste comme auxiliaires : quand on laisse une de nos flottes comme point de ralliement, pas de souci, les flottes alliées vont venir à la rescousse et suivre... mais elles ne feront que ça. Le reste du temps, il faut toujours les surveiller, et bien souvent leur envoyer des renforts, tellement on a l'impression que dès que l'IA est dans notre camp, elle ne sait juste plus rien faire (alors même qu'elle sait bien vous faire chier en tant qu'ennemi). Bref, pour garder le parallèle WW2, nos alliés sont tous italiens.

5) et au niveau tactique... autant dans les guerres de faible ou moyenne envergure, on peut manœuvrer et utiliser des coups tactiques, autant quand l'ennemi balance des flottes "pesant" plusieurs fois 100K, on ne peut plus guère que faire la même chose, et souvent dans l'urgence quand il attaque via une gate ou un wormhole, comme ça arrive quasi tout le temps à ce moment...

6) et pour finir, la résolution de la paix... à moins que l'on ne réussisse à totalement ratiboiser l'adversaire (bon courage face à des coalitions qui rassemblent jusqu'à la moitié de la galaxie) et à lui imposer la paix victorieuse, on doit souvent à se résoudre à une "paix blanche"... sauf que ça n'a rien à voir avec un retour au statu quo : en fait on prend tous les secteurs qu'on occupe chez l'ennemi, et lui fait pareil chez vous et vos alliés. Autant dire que ça peut très vite devenir n'importe quoi, surtout si c'est un de nos alliés qui est le leader de la guerre pour notre camp...



En bref, à moins d'avoir décidé de jouer à l'exterminateur d'entrée de jeµ (ce qui est sûrement rigolo mais bon, ce n'est pas trop mon truc), dès lors que des "blocs" commencent à se former - et ça finit généralement par arriver, que ce soit à coup de fédérations ou de pactes défensifs - on a intérêt à être prêt pour ce genre de conflits qui peuvent complètement faire dérailler une partie.
Si on gère mal ce genre de guerre géante alors même qu'un Fallen décide de se réveiller (ou pire, que deux Fallens se lancent dans une "war of heaven" et vous obligent à choisir un camp ou à être en guerre contre les deux...) ou que la crise de fin de partie se déclenche, c'est l'assurance que ça va se finir en carnage totalement incontrôlable.