Batailles exemplaires

Bah de toute facon, la guerre de 100 ans, les Francais perdent jusqu'a ce que les Bretons aient fini de se taper dessus mutuellement. A Azincourt, attaquer sans les Armoricains, forcement, tactiquement, c'etait idiot. On remarquera qu'a Castillon et Formigny, ils n'ont pas fait la meme erreur .

Keyser Pacha a écrit:

C'est quand on a attaqué avec les arbalétriers sans leur pavois alors que les cordes étaient mouillées et que l'ennemi était en haut d'une colline ? Ou c'est Crécy ?

C'est Crecy:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Cr%C3%A9cy

Cat

Attila Bulgroz a écrit:

Keyser Pacha a écrit:

Je vais me documenter tiens, je ne la connais pas bien celle là en fait. :)

C'est quand on a attaqué avec les arbalétriers sans leur pavois alors que les cordes étaient mouillées et que l'ennemi était en haut d'une colline ? Ou c'est Crécy ?

Ça, c'est Crécy (si je me souviens bien) : c'est n'importe quoi mais ça garde du sens (comme Azincourt d'ailleurs dont le seul résultat est d'avoir permis à Henry V de rembarquer son armée dysentrique en Angleterre : ils sont morts de maladie au lieu d'être massacrés, ça fait une super différence).

Poitiers, c'est l'abomination de la désolation : même TF1 n'est pas capable de reproduire ce grand n'importe-quoi qui est le réel accouchement des nations, a posteriori, en l'occurrence la France et l'Angleterre. Le seul accouchement totalement involontaire et parfaitement regrettable de l'Histoire. Ça aurait été un mort-né, on peut se demander si ça n'aurait pas été mieux.....

Jean le CBon, les chevalier de l'Étoile, l'assaut en n'importe quoi : une synthèse ! La connerie comme l'art ultime de la guerre ! Un exemple !!

Poitiers ou comment transformer une victoire certaine et totale en désastre politique ( plus que militaire) juste au nom de la gloire. Les Anglais étaient au bord de la famine, sur une bonne position défensive mais facile à encercler. Le roi de France avait les effectifs pour établir un siège et anéantir l'armée du Prince Noir, sauf que ce n'était pas glorieux, il préféra donc l'assaut frontal et la défaite...

Tamerlan a écrit:

(....) Castillon et Formigny, ils n'ont pas fait la même erreur .

Incidemment, deux batailles exemplaires : le premier emploi décisif de l'artillerie dans une bataille et le deuxième, mettant fin à la guerre de cent ans (l'utilisation des Bretons étant parfaitement annecdotique, tout le monde sait qu'ils ne sont bons à rien sauf les femmes en prostituées autour de la gare Montparnasse ou en modèles incarnés de Bécassine).

Non Poitiers, c'est grand, c'est beau : la connerie humaine à son sommet et pourtant, il y a une concurrence himalayenne en ce domaine...

Tiens, mon Pacha, puisque tu sembles avoir du goût pour les désastres, je te recommande ce bouquin :

Citation :

Dictionnaire Perrin des guerres et des batailles de l'histoire de France


Collectif,
Jacques GARNIER,
Jean TULARD


Parution : novembre 2004
ISBN : 978-2-262-00829-1
Pages : 910
Prix : 23€








Un livre sans équivalent, présentant environ 100 guerres et 500
batailles illustrées par 75 cartes inédites et s'achevant sur une
nomenclature générale.



Guerres et batailles ont profondément modelé la France. En
guerroyant sans relâche, Capétiens, Valois, Bourbon lui auront donné sa
physionomie. La Terreur est indissociable des conqêtes de la Révolution,
de même que l'Empire l'est des conquêtes de la Révolution. Dans ce
temps long, certaines batailles cruciales se détachent. Malplaquet sauve
le pays de l'invasion, Trafalgar confirme la suprématie navale de
l'Angleterre, Iéna consacre la quasi-disparition de l'Allemagne, Sedan
signe la fin du Second Empire. D'autres, de simples combats, n'en ont
pas moins frappé les esprits : Poitiers, Roncevaux, Valmy. Il était
temps de donner, dans un ouvrage de référence, une vision d'ensemble de
cet extraordinaire foisonnement.
Ce dictionnaire brosse le tableau
des guerres et des batailles où les Français ont été engagés depuis la
prise de Rome par les Gaulois en 390 av. J.-C., jusqu'à leur
participation à la guerre du Kosovo, qu'elles se soient produites sur le
sol national ou à l'étranger, sur terre ou sur mer. Les auteurs,
spécialistes de leur période, dissèquent les éléments propres à faire
comprendre le droulement d'une bataille ou d'un siège : forces en
présence, conditions climatiques et topographiques, tactiques et
stratégies, progression des opérations, bilan, conséquences politiques.
S'agissant des guerres, tout en en restituant le déroulement, ils
s'attachent à souligner leurs enjeux diplomatiques et politiques. Une
nomenclature finale, selon l'ordre chronologique, permet de retrouver
d'une seul coup d'oeil une bataille à l'intérieur d'une guerre. A
travers ce livre sans équivalent, ce sont vingt siècles d'histoire de
France qui émergent.
Cet ouvrage qui a demandé plusieurs années de travail, présenté
par Jean Tulard, est le fruit de la collaboration d'une quinzaine de
spécialistes.

Oui, les gros canons qui font boom, ca ca a du foutre la petoche aux anglais ... Y a pas a dire en France on a des idees .

Citation :

Non Poitiers, c'est grand, c'est beau : la connerie humaine à son sommet et pourtant, il y a une concurrence himalayenne en ce domaine...

Ca a pas change grand chose au bout du compte de toute facon. Bah, d'un point de vue de joueur de CK, le bon Jean a sans doute penser que le trait 'couard' n'etait pas bon a avoir. Different times ... Faudrait ajouter la bataille de Nicopolis dans le meme genre.

Tamerlan a écrit:

Y a pas a dire en France on a des idees .*

Voilà votre point faible

Tamerlan a écrit:

Oui, les gros canons qui font boom, ca ca a du foutre la petoche aux anglais ... Y a pas a dire en France on a des idees .

Ouais, mais encore aujourd'hui, en Périgord, quand on veut parler de "travail de cochon" (ou pour d'autres, de "travail d'Arabe" ce qui prouve que le Français n'est pas sans contradiction...) on dit : "c'est fait comme Talabot dans les raves" en commémoration de la bataille de Castillon et de la charge osée de Talbot (70 ans à ce moment : pas pédé, le mecton ! ) dans les champs fraîchement labourés, sous l'artillerie des frères Bureau.

Je rappelle la mort de Talbot qui est la joie de Forezjohn : coincé sous son cheval tué par la canonnade, il réclame rançon mais a le coup de pas de bol de tomber sur un des rescapés des Francs-Archers qu'il a massacré la veille ; un peu énervé, le type renonce à la rançon (vu les coutumes du temps et la somme que représentait Talbot, il devait être très-très énervé !!) ce dernier lui enfonce son épée dans le trou de balle et tourne jusqu'à ce que mort s'en suive : autres temps, autres mœurs mais qu'est qu'on rigolait en ce temps là...

Ce que j'aime bien imaginer ça doit être les explications du gars...

Nooooooon ? Le vieux là ? Talbot ? Rooh, ben je l'ai pas reconnu hein... Hum ? Les armoiries ? Mes yeux me font défaut...
Il a crié miséricorde ? Ha ! Miséricorde, je l'ai point ouï, avec toute cette cannonade hein...
Pourquoi j'ai tourné l'épée comme ça ? Hummm ben j'ai visé dans le défaut de l'armure, elle est rentré toute seule pi elle restait coincé, il fallait bien la dégager...

Voilà voilà...

(Oui, il devait être TRES enervé...)

1) Crécy, en réalité, ce n'est pas une bataille. Et cete défaite n'a rien à faire ici. On rencontre l'ennemi rangé en bataille à la sortie de la forêt, il commence à pleuvoir (enfin, je crois) on envoie en urgence les arbalétriers, qui se font allumer, puis on lance la charge à lors que les trois quart des chevaliers sont encore entrain de s'équiper, ou, pire, son dans leurs chariots...

2) Poitiers, c'est une grande victoire. Un miracle. Sans Poitiers, pas de Charles V, Pas de Dugesclin, et on ne sait pas quelle connerie le roi Jean aurait pu faire si on l'avait laissé reigner.

Mosquito a écrit:

si on l'avait laissé reigner.

de Monaco ?

Mosquito a écrit:

2) (...) et on ne sait pas quelle connerie le roi Jean aurait pu faire si on l'avait laissé reigner.

Ben, il aurait eu le droit à une seconde chance : il nous aurait fait un Poitiers à Mazamet ou à Nogent le Routrou, il y avait tant de talents en cet homme qu'il aurait fini par y arriver à sa défaite colossalement désastreuse et humiliante ; avec un peu de bol, cette fois il n'y aurait pas survécu (parce non content de se prendre la pâté il a continué à pourrir le royaume de France ce connard, pendant huit désastreuses années...)

Mosquito a écrit:

2) Poitiers, c'est une grande victoire. Un miracle. Sans Poitiers, pas de Charles V, Pas de Dugesclin, et on ne sait pas quelle connerie le roi Jean aurait pu faire si on l'avait laissé reigner.

Bof, y'a quand même eu Charles VI, je sais pas si c'est mieux

Citation :

Mosquito a écrit:
si on l'avait laissé reigner.
de Monaco ?

Jvais pas te laisser tout seul mon Oli :

Ceci dit j'ai un faible pour Malplaquet, Villars abandonne le terrain mais inflige une branlée monumentale à son pote Eugène de Savoie, sauvant en même temps la Frrrrance, Louis XIV et les pâquerettes.

Mattheus a écrit:

Attila Bulgroz a écrit:

Keyser Pacha a écrit:

Je vais me documenter tiens, je ne la connais pas bien celle là en fait. :)

C'est quand on a attaqué avec les arbalétriers sans leur pavois alors que les cordes étaient mouillées et que l'ennemi était en haut d'une colline ? Ou c'est Crécy ?

Ça, c'est Crécy (si je me souviens bien) : c'est n'importe quoi mais ça garde du sens (comme Azincourt d'ailleurs dont le seul résultat est d'avoir permis à Henry V de rembarquer son armée dysentrique en Angleterre : ils sont morts de maladie au lieu d'être massacrés, ça fait une super différence).

Poitiers, c'est l'abomination de la désolation : même TF1 n'est pas capable de reproduire ce grand n'importe-quoi qui est le réel accouchement des nations, a posteriori, en l'occurrence la France et l'Angleterre. Le seul accouchement totalement involontaire et parfaitement regrettable de l'Histoire. Ça aurait été un mort-né, on peut se demander si ça n'aurait pas été mieux.....

Jean le CBon, les chevalier de l'Étoile, l'assaut en n'importe quoi : une synthèse ! La connerie comme l'art ultime de la guerre ! Un exemple !!

Poitiers ou comment transformer une victoire certaine et totale en désastre politique ( plus que militaire) juste au nom de la gloire. Les Anglais étaient au bord de la famine, sur une bonne position défensive mais facile à encercler. Le roi de France avait les effectifs pour établir un siège et anéantir l'armée du Prince Noir, sauf que ce n'était pas glorieux, il préféra donc l'assaut frontal et la défaite...

Pendant un loong moment, je croyais qu'on parlait de l'autre bataille de Poitiers, celle avec Charles Martel contre les Sarrasins...

VonGuderian a écrit:

Bof, y'a quand même eu Charles VI, je sais pas si c'est mieux

Ouais, je veux bien, mais avec Jean II on s'approche du crétin chimiquement pur : de quoi faire douter le plus ardent royaliste de la justesse de ses convictions.

Avec Charles VI le problème de son règne est similaire à celui de l'éternité : c'est trop long, surtout vers la fin...

Cat Lord a écrit:

Attila Bulgroz a écrit:

Il y a pire pire dans le crétinisme : Poitiers !

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Poitiers_%281356%29

Cat

Personne n'a jamais compris l'emprise psychologique que le Prince Noir exerçait sur ses adversaires. On comprend mieux la distorsion de la réalité vécue par ses opposants quand on sait qu'il était à l'époque connu comme Edouard de Woodstock

( ) un peu laborieuse, je le reconnais volontiers

Perso je l'aime bien Jean II : sa vie, son œuvre et ses coups de hache d'arme dans la gueule.
Mais il est vrai que niveau "exemplarité tactique/stratégique" c'est pas trop ça.

Oli le Belge a écrit:

Mosquito a écrit:

si on l'avait laissé reigner.

de Monaco ?

C'est ça de poster avec Petit Lolo sur les bras... rarement fait un post avec autant de fautes...

Mosquito a écrit:

Oli le Belge a écrit:

Mosquito a écrit:

si on l'avait laissé reigner.

de Monaco ?

C'est ça de poster avec Petit Lolo sur les bras... rarement fait un post avec autant de fautes...

Je ne voulais pas stigmatiser les fautes. Je voulais juste faire un j*e*u de mot foireux [parce qu'en plus c'est Rainier de Monaco ^^]

dolgorouki a écrit:

Non mais là, c'est de l'art de la défaite math à l'appui Dien Bien Phu.
Celle qui était pas mal aussi c'est Sedan: un chef d'œuvre d'organisation allemande.

De quel Sedan parles tu ?
Si c'est celui de 1870, les Prussiens sont très forts et très aidés par les français...

Attila Bulgroz a écrit:

Et puis la campagne d'Iéna-Auerstadt autre chef d'œuvre Napoléonien.

Iéna-Auerstadt est quand même un coup de bol - ça n'aurait pas pu se faire avec aucune autre armée, à part peut-être les Anglais. La discipline du corps de Davout a sauvé la journée. C'était pas forcément prévu qu'il se tape les deux tiers de l'armée prussienne à lui tout seul... Au contraire, elle est exemplaire du fait qu'une troupe et un commandant d'élite peuvent retourner la situation malgré une grosse faille du plan et surtout l'inexplicable bêtise d'un collègue ce jour-là :)