Moi et de Gaulle

vinsoliman a écrit:

Il n'y a pas l'option une station de RER, un porte avion ou un aéroport ... c'est un scandale !

Je vous hais compris !

Entre le résistant et le président mon coeur balance, pour les autres rôles c'est moins brillant quoique fort honnorable.

c'est clair : il est l'incarnation d'obiwan et tout le monde s'en fout

Louvois a écrit:

c'est clair : il est l'incarnation d'obiwan et tout le monde s'en fout

C'est clair, c'est pas comme si quelqu'un avait écrit hier à 20h52 en page une de cette enfilade la chose suivante :

Citation :

En fait, j'ai fait mon choix : De Gaulle EST Obiwan Kenobi (qui n'est même pas proposé dans ce vote) !

Je serais tenté de dire un soldat dans toutes les dimensions du terme.

un autocrate parce que personne n'a pensé à mettre l'option "apprenti-dictateur"...

sinon, pour le sondage "moi et la gaule" je vote "le matin"...

BBours a écrit:

un autocrate parce que personne n'a pensé à mettre l'option "apprenti-dictateur"...

"Est-ce qu'à 67 ans je vais commencer une carrière de dictateur????"

Pas faut sur toute la ligne non plus.

DrussDharan a écrit:

Il n'a même pas essayer de rallier le moindre général dans l'Empire. Il s'est immédiatement poser en meneur d'une Résistance qu'il rassemblera pour la France mais à son propre compte.

De Gaulle était général de brigade à titre temporaire, Noguès (sans doute l'un des plus chauds partisans de la résistance) était général d'armée et commandant en chef de l'AFN. Il n'y a aucune chance pour qu'un général d'armée se "rallie" à un général de brigade à titre temporaire, surtout quand un maréchal de France ordonne de cessez le combat.

La première "vertue" inculquée aux soldats de l'armée française c'est la discipline, qui va de paire avec le respect de la hiérarchie. La mutinerie n'est donc pas les habitudes de l'armée.
D'ailleurs Larminat, futur FFL, était le chef d'état-major du commandant en chef du Levant, quand il a essayé de transmettre des ordres pour continuer le combat il s'est aussitôt fait arrêter et emprisonner. Ce qui ne laisse aucun doute sur ce qui se serait passé si un général de brigade sortit de nul part était venu prêcher la désobéissance.

Capitaine Frakas a écrit:

Il aurait pu rester, et il était suffisamment insignifiant et apprécié par Pétain pour ne pas risquer grand chose en France (s'il se résignait au principe de l'armistice).

Heu... en 1940 ça fait longtemps que de Gaulle et Pétain se méprise.

C'est pas à la fin qu'il était un apprenti dictateur... Ca n'a même pas commencé avec 58 et son coup d'état soft... déjà en 40, il se la joue perso d'un bout à l'autre de la crise de mai-juin au sein du gouvernement français. A Londres, il est seul (pas dans la population, mais dans le personnel politique français) et il clame dans le désert... ce qui fabrique son personnage de "je suis au-dessus de la mêlée" !
Et je ne vous parle même pas de son rôle dans la V°, son côté je me retourne quand je veux et contre l'avis de tous (l'indépendance de l'Algérie). Faut-il aussi parler de Charonne, les méfaits du SAC de Charles Pasqua, le contrôle social et moral de la population, etc.

Résistant.

Parceque, malgré tous ses défauts(signalés par mes érudits camarades ici même), il a su penser autrement que dans le cadre ou la plupart des officiers sont restés enfermés, Pétain le premier. Seuls Leclerc et lui ont su, de manière décisive, placer l'interêt de la France avant celui de l'armée Française.

Après, il en a évidemment profité pour se faire mousser, hein, ça reste un être humain.

Pour moi plus que LE Président de la République, c'est le fondateur de la Vème République. Le problème c'est qu'il l'a faite pour lui et pour d'éventuels vrais Hommes d'Etat, il n'aura eu que des hommes politiques comme successeurs plus intéressés par leur prestige personnel que par l'intérêt du pays. Ce qui fait qu'on s'achemine doucement vers un régime parlementaire à coups de révisions constitutionnelles médiocres et faites en douce ( facile quand on a la majorité au Parlement).

Après oui ce fut sans doute un dictateur par certains côtés mais c'était probablement ce qu'il fallait à la France à ces moments, il a considéré qu'il était le seul à pouvoir remplir ce rôle, ce qu'il a plus ou moins réussi, tant mieux pour lui et pour nous a posteriori.
Dommage qu'il n'ait pas su abandonner la " Grandeur de la France" au profit de la construction européenne car il lui a fait perdre quelques dizaines d'années ( tant mieux diront certains ).

Le liquidateur de l'Empire, l'assassin des Pieds-Noirs, l'agent de l'impérialisme anglais, le tyranneau de Colombey, le fuyard, le lâche, l'agité du bocal, le grand con, etc...

il y avait tant d'autres qualificatifs.

Ibarrategui a écrit:

Le liquidateur de l'Empire, l'assassin des Pieds-Noirs, l'agent de l'impérialisme anglais, le tyranneau de Colombey, le fuyard, le lâche, l'agité du bocal, le grand con, etc...

il y avait tant d'autres qualificatifs.

Un vrai Français... [si les insultes sont permises ^^ ]

Joukov6 a écrit:

Heu... en 1940 ça fait longtemps que de Gaulle et Pétain se méprise.

Depuis au moins 1925...

Plutôt 1935 quand Pétain refuse de co-signer le 2e livre de De Gaulle, de mémoire.

C'est le seul mérite que je veux bien reconnaître au grand chose : dans les années 30, il a eu une vision prémonitoire de ce que serait la guerre suivante, à l'inverse de la majorité des galonnés français...
Ce qui expliquerait pourquoi Pétain refuse de soutenir De gaulle dans ses théories...

De Gaulle a dit "le maréchal Pétain est mort en 1925". A cette époque ils ont eu des affrontements sur l'écriture d'un livre dont chacun revendiquait la paternité.

BBours a écrit:

C'est le seul mérite que je veux bien reconnaître au grand chose : dans les années 30, il a eu une vision prémonitoire de ce que serait la guerre suivante, à l'inverse de la majorité des galonnés français...
Ce qui expliquerait pourquoi Pétain refuse de soutenir De gaulle dans ses théories...

T'es pas objectif, tu lui en veux d'avoir empêché les communistes de tirer les marrons du feu en 44.
Mais après tout c'est une juste punition, pour s'être planqué entre 39 et41

forezjohn a écrit:

BBours a écrit:

C'est le seul mérite que je veux bien reconnaître au grand chose : dans les années 30, il a eu une vision prémonitoire de ce que serait la guerre suivante, à l'inverse de la majorité des galonnés français...
Ce qui expliquerait pourquoi Pétain refuse de soutenir De gaulle dans ses théories...

T'es pas objectif, tu lui en veux d'avoir empêché les communistes de tirer les marrons du feu en 44.

Même pas... c'était une connerie de Staline de vouloir faire rentrer les PC dans de nombreux gouvernements ! Alors que c'est la révolution ou l'opposition !!

Pas si con que ça à priori mais foireux à long terme, c'est sûr... (et incohérent au niveau sécuritaire c'est clair).

DrussDharan a écrit:

Il n'a même pas essayer de rallier le moindre général dans l'Empire. Il s'est immédiatement poser en meneur d'une Résistance qu'il rassemblera pour la France mais à son propre compte.

C'est donc sans doute par hasard que le Général Catroux l'a rallié en juillet 40.
Et que de Gaulle lui a alors proposé de prendre la tête de la France Libre, eu égard à son grade (général d'Armée).

Jamais entendu parler de ce général...
Mais il n'est pas important en tant qu'individu !
La remarque de DD2 reste a priori correcte : dans la tête de De gaulle, de gaulle=résistance et résistance=de gaulle. Point barre. Circulez y a rien à voir !

Dans les tous premiers temps De Gaulle a rallié Catroux, Larmignat, Muselier, Legentillhome et plein d'autres que j'oublie.

Mais Dakar a fait très mal ensuite pour le nombre de ralliements.
La 2nde grande fournée vient avec le débarquement en Afrique du nord.

Marrant par contre cette légende du théoricien militaire...

Ok, il était à contre courant de la pensée générale française défensive, mais :
- C'est pas le premier à mettre en avant l'effet offensive des formations blindées
- il s'est plantée sur deux points principaux, à savoir la taille des unités endivisionnées : 400 chars (c'est trop pour l'autonomie et la liberté d'action des différentes éléments), ou l'impasse totale sur le binome char-avion...

S'il a eu le destin qui a été le sien, c'est bien parce qu'il était au gouvernement de P Reynaud en 1940, dont il s'était fait connaître à force de lobbying pour ses idées et ses ouvrages de théorie militaire. Il n'est pas tombé à Londres de nulle part.