L'enfilade scientifique du VdF (Sciences physiques, chimiques, mathématiques)

Keyser Pacha a écrit:

L'Antonov 225 devait servir au lancement d'une navette soviétique concurrente (ou plutôt, complétant) Buran. Une navette beaucoup plus petite ne servant pas à mettre en orbite des charges, mais simplement du personnel et du ravitaillement. L'Antonov devait la porter à très haute altitude et elle devait être lancée de là par elle même.

Je sais que cette technologie est beaucoup plus complexe en réalité que sur le papier (car il faut tout de même une puissance considérable pour s'échapper de l'atmosphère même à une telle altitude cf difficultés du projet de Virgin) mais cela m'a, personnellement, toujours semblé être l'utilité principale d'un véhicule de type navette spatiale et or difficultés techniques/coût trop importants, je m'étonne que cela semble être un pan mort de la conquête spatiale.

bref, le principe des premières navettes spatiales américaines qui décollaient sur le dos d'un Boeing

Oui c'est parce que c'est le seul principe logique économiquement.

La démesure de la navette américaine (taille et capacité d'emport, réservoir jetable etc) semble due aux exigences de l'armée américaine.

Les soviétiques avaient calculés que pour que la navette, tel que le projet américain a fini par être développé, soit rentable (par rapport aux lanceurs classiques), il fallait mettre en orbite chaque année un tonnage démesuré (ce qui signifiait, soit que cela n'était pas viable et que la développer était une erreur stratégique, soit que les américains avaient bel et bien l'intention d'envoyer un tel tonnage dans l'espace et certainement pas pour des missions purement scientifiques où même commerciales).

L'insistance US a développer cette technologie et les craintes d'une utilisation militaire (antisatellite, satellite espions ou pour le lancement direct d'armes nucléaires) les a finalement conduit à revoir leurs certitudes et à s'armer de capacités équivalentes, d'où leur programme.

Il ne partait cependant pas de zéro, il y avait déjà eu des projets d'avions spatiaux dans les années 50 et 60 et ils avaient déjà tirés des conclusions tout comme ils ont tirés les conséquences des faiblesses les plus évidentes du projet américain pour développer le leur.

D'où la volonté de resusciter l'idée d'une navette plus "classique" lancée en haute altitude en parallèle d'un modèle plus lourd équivalent en performance au modèle américain, du développement d'un véritable lanceur à la propulsion totalement autonome de la navette qui pourrait être utilisé pour d'autres projets (satellites, stations etc), de gagner du poids et de l'espace dans la navette qui n'a pas à s'encombrer d'un moteur de lancement et autres améliorations diverses (pilotage des bras à distance, lancement automatisé pour missions vers les stations orbitales ou de sauvetage etc).

Evidemment, la confirmation des problèmes de coûts et de sécurité du projet américain, la chute de l'URSS et la fin des budgets font que tout cela est mort né.

La navette européenne est aussi morte-née d'ailleurs.

Pour résumer un peu mon post décousu, la réussite principale du projet soviétique est le lanceur (Energia), qui devait à terme devenir complétement réutilisable et surtout servir à autre chose que le lancement de la navette (notamment, potentiellement (il avait les capacités d'emport pour cela) des missions lunaires, officiellement annulées, mais qui restaient dans l'esprit des ingénieurs et scientifiques) et qui a lui seul assurait au programme une réussite supérieure à la navette américaine qui était au contraire encombrée par sa solution ad hoc et mal pensée.
La navette elle-même quoi qu'amélioré par rapport à sa concurrente occidentale n'était au final qu'un élément mineur, bien qu'étant la commande initiale du gouvernement et de l'armée.

Après, compte tenu de l'état de l'URSS et son effondrement, tout cela ressemble à de l'argent jeté par les fenêtres simplement pour concurrencer les capacités occidentales et pour le prestige. Comme beaucoup de projets soviétiques similaires d'ailleurs, sans réelle utilité intrinsèque en plus, mais à la différence d'autres projets, celui ci était un vrai succès technique et il ouvrait la voie (avec son avion porteur, son lanceur et l'autre navette) à des projets plus ambitieux. Mais tout cela était couteux (l'Antonov d'ailleurs, bien qu'il ait été rénové et qu'il soit encore utilisé, est un gouffre à carburant et sans le besoin de transporter Energia ou de lancer l'autre navette, son utilité en tant qu'avion de transport est très marginale. Au point qu'un seul exemplaire suffit aujourd'hui à Antonov... )

Keyser Pacha a écrit:

La navette européenne est aussi morte-née d'ailleurs.

C'est marrant parce que la petite navette Hermès avait bien servi de justification au début pour se lancer dans le gros lanceur Ariane V. Maintenant Ariane V existe, en tant que lanceur, c'est pas le plus adapté du marché, et en plus, Hermès existe pas...

Cat

D'autant plus marrant que comme je disais à l'instant, la navette fut le prétexte aux ingénieurs soviétiques de développer Energia, alors que le projet lunaire était officiellement mort...

Ca aurait presque failli nous échapper : Un nouvel état de la matière brise la symétrie d’inversion du temps

https://trustmyscience.com/nouvel-etat-matiere-brise-symetrie-inversion-temps/

Marshall Ombre a écrit:

Ca aurait presque failli nous échapper : Un nouvel état de la matière brise la symétrie d’inversion du temps

https://trustmyscience.com/nouvel-etat-matiere-brise-symetrie-inversion-temps/

D'ako

"Solide, liquide, gaz, plasma : il y a bien longtemps que ces états traditionnels de la matière ont été dépassés. La liste des nouveaux venus est toujours plus longue et absconse : cristal liquide, supraconducteur, condensat de Bose-Enstein…"

Je ne suis pas sûr de comprendre. Qu'est-ce qui est dépassé ?
L'idée qu'ils ne soient que quatre ? ou la notion même d'état solide, liquide, gazeux, plasmique ?

qu'ils ne soient que quatre. À moins d'être au top de la mode et de la modernité tu restes un mélange solide et liquide (et parfois gazeux ).

Les états possibles de la matière ; je n'y comprends plus grand chose mais liés à la physique quantique et aux recherches concomittantes sur le temps, cela me fascine.

Un chercheur en physique quantique interroge la lumière :
- alors vous êtes particules, ondes, les deux ?
- peut-être.

Du coup, elle s'appelle Albert !

Albert l'onde
Albert de Monaco (nom à particule)

Je savais même pas que c'était possible !

https://www.bbc.com/news/world-60317806

Cat

De ? Perdre 40 satellites d'un coup, ou leur demander de surfer sur la haute atmosphère ?

Keyan Farlander a écrit:

De ? Perdre 40 satellites d'un coup, ou leur demander de surfer sur la haute atmosphère ?

Que des vents solaires réchauffant la haute atmosphère la densifient à un point tel que les satellites qui s'y promènent s'en trouvent ralentis et en freinant, amorcent une trajectoire de ré-entrée où il vont finir brûler dans l'atmosphère.

Cat

D'habitude les satellites, même en orbite basse ne sont pas si bas, Starlink étant l'exception.

Ceci dit, je crois que c'est un phénomème connu, les autres satellites sont équipés de moteurs pour ajuster leur orbite, préciséement pour faire face à ce cas de figure.

Et pas les satellites de StarLink ?

Cat

Ah, ils ont un tout petit moteur qui fonctionne au krypton par ionisation (effet de Halle).

https://space.skyrocket.de/doc_sdat/starlink-v1-0.htm#:~:text=The%20Starlink%20satellites%20feature%20a,use%20krypton%2Dfueled%20Hall%20thrusters.

https://en.wikipedia.org/wiki/Hall-effect_thruster

  Cat

Cat

La mission Dart est un succès, on sait dévier un astéroïde de sa trajectoire !

Au moins on ne périra pas comme les dinosaures...

l'astéroïde qui te tuera sera celui que tu ne verras pas

Keyan Farlander a écrit:

La mission Dart est un succès, on sait dévier un astéroïde de sa trajectoire !

Au moins on ne périra pas comme les dinosaures...

Tout ça me fait penser à la triologie du Problème à Trois Corps.

L'entièreté de l'Histoire des US tient dans une orbite de Pluton:



On se rapproche de la date où on pourra dire que les humains ont observé une orbite complète de Pluton... au prochain siècle (première observation: 1930; durée de l'orbite: 248 ans) :

https://www.livescience.com/33390-pluto-first-complete-orbit.html

Cat

Nous sommes tous des poussières d'étoiles:



Cat

Si vous connaissez une Sarah Connors, dites lui de s'équiper en armes, en vivres, et de partir se cacher dans un abri anti-atomique en effaçant toutes ses traces derrière elle.

Cat